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Molière , le malade imaginaire

6 Mars 2024 , Rédigé par DP Publié dans #Ciné

CINÉMA : Alors ce " Molière Imaginaire" ?

Vous le savez , c'est un film d'Olivier Py, et j'aime préciser qu'il a été tourné dans une salle du Festival d'Avignon: La Fabrica, et tourné en 17 jours après plusieurs semaines de répétition. On assiste aux deux dernières heures de la vie de Molière, dans un huis-clos entre scène et coulisses. Le décor rouge sombre et or, juste éclairé par des bougies, crée une atmosphère étrange et lourde.

Le spectateur s'attendait peut-être à quelques moments plus légers puisque la pièce jouée était bien " Le Malade Imaginaire" , une comédie. Mais non, clouée sur mon fauteuil, je voyais des personnages fantomatiques ( je parle des spectateurs de la pièce dans le film). Des êtres horribles, vulgaires, méchants, prétentieux , ridicules, comme ces trois très vieilles femmes, horribles, jouées par trois actrices tout aussi vieilles : Judith Magre, Catherine Lachens et l'épouvantable Dominique Frot édentée et dont la voix éraillée vous déchirait les oreilles. Oui, trois horribles sorcières surmaquillées qui m'ont fait penser à des tableaux de GOYA !

J'étais perdue, je m'ennuyais même et compris que plusieurs personnes aient quitté la salle . C'était la première heure. Je trouvais aussi que le réalisateur jouait maladroitement au prof, en rappelant didactiquement des moments très connus de la vie de Molière. Ça m'ennuyait. A noter que les scènes scabreuses évoquant sa bisexualité ne m'ont pas gênée .

Quand enfin arriva ce moment où Molière joue les dernières répliques de ce malade " imaginaire" alors qu'il se meurt. Les saluts où les comédiens soutiennent Jean-Baptiste sont superbement interprétés et filmés. Et ces rappels épouvantables où tous pleurent alors que le public applaudit! Ça y était, le film était sauvé et valait d'être vu rien que pour ces derniers moments.

Mais tout de même, m'être autant ennuyée pendant une bonne heure me dérangeait et m'attristait à cause du respect que j'ai pour Olivier Py, qui fut plusieurs années le directeur du Festival d'Avignon, le IN, le grand , celui de Jean Vilar aux grandes heures du TNP. Olivier Py, un grand homme de théâtre, un metteur en scène et acteur de talent, et qui, détail qui encore me plait , a vécu à Avignon dans un hôtel particulier que fréquentait Molière !

Alors , après coup, mon petit cerveau a beaucoup chauffé. Non non, il devait y avoir une explication ! Il devait y avoir un "détail " qui m'avait échappé , je devais trouver et, soudain, j'ai réalisé ! En fait, le réalisateur nous faisait vivre les deux dernières heures de la vie de Molière au-travers des yeux ...de Molière ! C'est lui qui, à l'agonie, revivait les événements de son existence, les fantômes qui avaient fait sa vie ! Et le huis-clos si lourd, les personnages si cauchemardesques revenaient hanter Jean-Baptiste dans la période si crépusculaire de sa fin de vie. Voilà, il se mourait , et nous assistions à ce qu'il voyait ,pensait et revivait, dans ses dernières heures cauchemardesques.

Voilà, à mes yeux, le film était sauvé et je me le remémorais sous cet angle nouveau, honteuse que ça m'ait échappé.J'aurais dû lire quelques synopsis avant.

Par suite, je revivais l'agonie de Molière, c'était à la fois éprouvant, cauchemardesque et splendide. Mention spéciale à Laurent Lafitte bien sûr qui n'est pas de la Comédie Française pour rien .

Mention spéciale à vous si vous êtes allés jusqu'au bout de mon baratin


 

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Rêvasser

5 Mars 2024 , Rédigé par AB Publié dans #Ecrits

Je suis assise sur le sable devant l’océan et je me mets à rêvasser…

les vagues arrivent tout doucement et meurent autour de moi, autour de mes poignets, des bracelets d’écume et entre mes orteils les doux soupirs des flots. Soleil.

Sur ma peau, semblable tiédeur du souvenir, d’autres soleils. J’ai sept ans et dans les odeurs d’iode, je m’applique à m’enfoncer peu à peu dans la plage à mesure que les vagues se brisent autour de moi. Étrangeté d’un sol qui se dérobe, tiédeur de la surface et fraîcheur du dedans. A travers les cils clos, valse de la lumière, éclipse des cheveux. N’être que sensation et s’abstraire : devenir l’eau qui pulse, le sol qui scintille et le soupir du vent.

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« Leon Blum, une vie héroïque » de Philippe Collin

4 Mars 2024 , Rédigé par JG Publié dans #LIVRES

Lu « Leon Blum, une vie héroïque » de Philippe Collin une coédition Albin Michel-France Inter, adaptation sous forme d’un livre, illustré par de nombreux documents et photos d’archives, du podcast éponyme produit pour France Inter. Un ouvrage enrichi par de nombreux extraits de discours ou d’écrits du grand leader socialiste de la fin de la IIIème République et du Front Populaire, et par une grande quantité de citations de travaux d’historiens ou d’auteurs de travaux sur Blum ou sur cette période de l’histoire de France. Une occasion magnifique d’approfondir notre connaissance de ce grand homme, de réhabiliter son apport majeur à la politique française, de découvrir des pans plus intimes de sa vie - trois mariages …- ou bien de démentir des légendes: je pense à celle qui faisait de lui un « lâcheur » de l’Espagne républicaine en refusant l’entrée de la France de la guerre contre Franco alors que nombre de témoignages de républicains espagnols l’ont publiquement remercié de son soutien, ou bien à celle de l’homme fortuné qui mangeait dans de la vaisselle dorée, alors qu’il est mort, non pas pauvre, mais sans aucune fortune immobilière, la maison de sa fin de vie à Jouy-en- Josas appartenant à sa dernière femme et dans laquelle la seule pièce confortable et vaste était son bureau-bibliothèque. Je me souviens d’ailleurs avoir accompagné François Mitterrand en ces lieux pour l’inauguration du musée en juin 1986….

Blum, français et juif, grand intellectuel - il fut critique littéraire, ami de Gide et Proust -, toujours élégant et parfois dandy, , disciple de Jaurés, père des congés payés en 1936, déporté à Buchenwald avec Georges Mandel qui, lui, fut exécuté , après avoir désigné comme ennemi par Pétain et été l’accusé de l’odieux procès de Riom, menacé de mort tant de fois par des antisémites et qui faillit être lynché sur le boulevard Saint-Germain en rentrant chez lui…. Blum qui au lendemain de la guerre fut à la fois victime de la démagogie marxisante de Mollet au sein de la SFIO, de la gloire accordé à De Gaulle, chef de la France Libre et de l’accusation de social-trahison par les communistes. Blum, l’homme des compromis qui ne furent jamais des compromissions. Blum, le grand républicain incarnant le courage au service de la justice et de l’équité sociale.

C’est un ouvrage formidablement intéressant pour resituer les étapes de sa vie dans leur contexte historique et pour prendre conscience de la violence inouïe, verbale et physique qu’il dut subir toute au long de sa vie et même, au-delà de la mort. Imaginez : un grand leader de la Gauche, juif de surcroît…


 

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Vamos, Vamos

3 Mars 2024 , Rédigé par ILG Publié dans #thème libre

Dans chaque chose,

il mettait l'énergie de son espoir.

Main-d'œuvre étrangère

Mains de travailleurs, pas chères..

Il serrait les dents, il serrait les poings.

Il avait laissé sa vie d'avant,

celle où ses enfants rêvaient de gloire dans les histoires du soir.

Il espérait retrouver le bonheur,

alors, il bandait ses muscles et

continuait son dur labeur.

Allez, allez ! Vas-y petit père !

Vamos, vamos !

 

 

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Juillan théâtre

2 Mars 2024 , Rédigé par MG Publié dans #spectacles

"130 personnes se sont déplacées à Juillan, pour assister hier, à notre pièce de théâtre « Nous ou l’amour sera au RV ». Ce nombre était inespéré , tant le théâtre était absent jusqu'à présent sur les tréteaux juillanais.

Au-delà du succès populaire , je dirai que nous avons passé un excellent moment de "partage" , comme me l'a suggéré un spectateur du 1er rang.

Le sourire ou la banane des gens présents n'était pas surjoué.

Même ma boulangère ( peut-être la « femme du boulanger » ?) avait fait le déplacement, tant mieux ! Les miches de pain pouvaient bien attendre un peu. Cette étape proche de TARBES restera un nouveau grand moment de plaisir sur les planches. "

 

Message de l’auteur Jean Carassus à la troupe : « Après Juillan, acceptez mes remerciements. Sincères, cela coule de source !
Brillantes, vos deux prestations ! Félicitations à toutes, tous.
Une fois de plus, j'ai ri aux larmes. C'est que votre interprétation actuelle répond sans nul doute à ce que, inconsciemment sans doute, je souhaitais... une étude de mœurs sous forme de vraie comédie.
Très content aussi pour les organisateurs de Juillan. Vous y avez développé un brin de culture à travers un grand plaisir donné à tous ces spectateurs.
Permettez aussi maintenant un regret (qui ne vous surprendra pas) : l'arrêt trop rapide de cette pièce alors que vous la maîtrisez maintenant admirablement bien.
Vivement Loubajac
le 6 avril 2024 !

 

Jeannot »

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SVT et Idées de sorties pour le début de mars 2024

1 Mars 2024 , Rédigé par BP Publié dans #Ecrits

Je suis là, assise sur le sable, devant l’océan et je me mets à rêvasser….

Je suis près d’un rocher .Je suis calme, détendue. Le soleil m’a réchauffée. Je me glisse dans mon anorak pour garder cette douceur, en attendant la disparition, dans l’océan, de l’astre du jour, qui va se coucher loin, en descendant à l’horizon.

Il me revient en mémoire, un cours de sciences naturelles (SVT) . C’est en observant un navire à voile, partant vers d’autres lointains ports, que l’homme à vu disparaître d’abord la coque, et lentement, les mats qui s’enfonçaient et disparaissaient à l’horizon. Il en a déduit que la terre était ronde. Alors là, j’attends pour observer un voilier qui, s’éloignant de moi , me permettrait de faire la même observation. Espérance brisée par mon père :

-« Alors ma fille, tu as fini de rêver ? Nous rentrons au camping pour le dîner »

SVT et Idées de sorties pour le début de mars 2024
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DAAAAAALI

28 Février 2024 , Rédigé par DP Publié dans #Ciné

CINÉ MA : Alors ce film DAAAAAALI ?

Et bien je me range aux côtés de ceux qui ont apprécié ce film, une véritable jubilation. Surréaliste à souhait comme Salvador Dali l'était. Et j'y ai retrouvé l'atmosphère du peintre, ses toiles même dans l'image, son environnement... Bref, quand on connaît Dali, ses toiles, ses sculptures , sa vie...et le Surréalisme, son côté déjanté et provocateur, il me semble qu'on ne peut qu'aimer. Mais il est clair que ce n'est sans doute pas un film grand public, avec tout le respect que j'ai pour tous les publics .

* Le débat a été vif entre les intervenants du MASQUE et la PLUME , hu hu ! Je vous livre celui d'Antoine Leiris qui a trouvé ce film absolument génial : "Quentin Dupieux suit enfin un sujet qui le dépasse jusqu'au bout, avec une forme aboutie, alors que ses films précédents étaient davantage bricolés.On assiste à une sorte de mélange improbable entre Christopher Nolan et 'Le Chien andalou' de Buñuel, et ça donne un film dingue, drôle, beau, étonnant."

*Et voici une autre critique de CinéFilm :

" Et si demain tout le monde parlait en roulant exagérément les r et en transformant les adjectifs de manière hyperbolique, avec les yeux exorbités?... le monde serait sans doute plus drôle.

DAAAAAALI est un portrait démesuré d'un fou génial, à l'égo boursouflé, un tableau biscornu et irrésistible dans le style Dupieux qui ose tout et c'est à cela qu'on le reconnaît . On lui est reconnaissant de refuser le conformisme assez partagé du cinéma actuel, souvent cloué au sol par son manque d'audace. Dali, peintre dément, est désespérément hors du commun des mortels et solitaire et c'est aussi ce que le film montre, la peur de la vieillesse et de la mort en bandoulière. C'est plus qu'un clin d’œil que le cinéaste adresse au Buñuel de L'âge d'or, un hommage plutôt, à un réalisateur qui choquait le bourgeois et inventait, à sa manière, l'exercice de style, dans une forme héroïque et scandaleuse. On en a vu d'autres au cinéma, depuis un siècle, mais Dupieux reste un authentique créateur de concepts qui souvent éblouit par son inventivité.

DAAAAAALI est un excellent cru, une vengeance délicieuse contre tous les biopics compassés qui submergent nos écrans. Et ses acteurs le suivent sans barguigner".

 

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Dans une vieille caisse...

27 Février 2024 , Rédigé par MG Publié dans #Ecrits

Je déniche avec délectation des années plus tard mon vieux carnet intime dans une vieille caisse au grenier. Après relecture rapide, voici ce que j’y ai trouvé, comme perles nacrées :

- une balançoire au milieu de la cour de la maison natale de Nousty, accrochée à la branche d’un bel arbre haut et solide. J’ai commencé à m’y balancer bien sur, et plus tard, elle s’est transformée en poteaux de rugby , j’explique : armé d’une vieille bouteille en plastique, que je posais au sol, je tentais de la passer entre les cordes, d’ un coup de pied magique et ajusté.

- Une fronde , outil qui m’impressionnait et me rappelait mes héros , comme Thierry la fronde, Robin des bois , Guillaume Tell… Je savais que l’objet était dangereux ( mes parents m’avaient maintes fois averti) et c’est ce qui m’excitait tant.

- un ballon de handball que je lançais le plus fort possible, en extension ou bien arrêté, au sol, contre le portail du garage à voitures , qui figurait pour moi des cages de handball. Il faut dire que les 3 hublots en haut de la porte avaient souffert de certains tirs loupés, ce qui avit provoqué l’ire de mes parents, et c’était bien normal, avec du recul.

- L’école y prenait sa place car elle était le Lien avec les découvertes, les apprentissages, la discipline, les souffrances aussi.

-la télévision, ce cube trônant dans le salon, source de bonheur inépuisable, avec ses dessins animés, ses feuilletons, l’apparition de la couleur, ses westerns...de Funes, Fernandel, Jerry Lewis et Bourvil faisaient partie définitivement de Ma famille.

 

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"Plus vieille la vie, mais belle encore ? »

26 Février 2024 , Rédigé par JG Publié dans #LIVRES

Lu « Plus vieille la vie, mais belle encore ? », un essai de François Lalvee paru chez les éditions L’Harmattan. Une histoire autobiographique aussi originale qu’attachante par son humanité. Imaginez : François, l’auteur se marie très jeune, avant 20 ans, et a très vite trois ou quatre enfants. Famille nombreuse, bonheur tranquille mais usure rapide et classique. Il divorce sans heurts à 40 ans. A ce moment de son existence, rendant visite à ses parents dans leur EHPAD il tombe amoureux de Paule, leur voisine au restaurant de l’établissement, une pensionnaire plus vieille que lui de…40 ans.

Ils se marient dans une sorte d’émerveillement d’adolescents. Elle écrit : « c’est une pure folie …mais qui fait notre bonheur ». Puis viendra la maladie d’Alzheimer qui, évidemment va s’installer, impudique et douloureuse,entre eux. Et ce récit de leur histoire, qui est aussi un formidable hommage aux personnels soignants, raconte le désarroi face à l’impitoyable vieillissement que ces deux êtres savent conjuguer avec l’humour et la poésie.

 

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