Péripéties dans la neige
Vêtu d’un épais manteau , François- René sauta sur le pont du navire et me fit signe de le suivre.
L’aventure se réalisait, après une longue navigation durant laquelle les caprices de l’océan et la tempête m’avaient épuisé physiquement et mis mon moral à rude épreuve.
Le bateau mis au mouillage, chiens, traîneaux, vivres et hommes furent amenés à la plage. Les traîneaux chargés, les chiens s’élancèrent dans ce désert blanc, propice à tous mes rêves de liberté.
Le froid, lentement, engourdissait nos membres. Pendant que nous admirions le paysage enneigé dans un chaos, l’attelage se renversa, nous projetant dans la poudreuse .
Ill fallut, à grandes difficultés, s’extraire, malgré les douleurs rendant pénible l’usage de nos mains, calmer les chiens que l’immobilité énervait beaucoup. De gros efforts nous permirent de relever la charge et c’est, très fatigués et le corps marqué par le froid , que le convoi reprit sa progression.