« Une jeune fille qui va bien »
« Une jeune fille qui va bien »
de Sandrine Kiberlain avec Rebecca Marder, André Marcon, India Hair
J’ai vu un film solaire , qui s’attache à la photographie des personnages et des scènes. C’est le parti pris de la réalisatrice Sandrine Kiberlain qui, pour une fois, n’est pas devant la caméra . Il y a dans la distribution des acteurs de la Comédie française , dont la principale d’ailleurs , et ça se voit.
On est en 1942 , quand les juifs commencent à passer dans le rouleau compresseur(avec les lois) de Vichy : il y a le port obligatoire de l’étoile jaune , les cartes d’identité avec la mention « juif », la suppression des vélos … Il n’y a que quelques touches, si l’on peut dire, mais on connaît le reste de l’Horreur . Il est original de filmer ce pan de l’Histoire nationale à travers le petit coté de la lorgnette , ça sent fortement le vécu .
Irène, 19 ans, , héroïne parisienne et juive, prépare le concours du conservatoire, travaille Marivaux et rêve à ses amours ; on observe la vivacité de Rebecca Marder, ses émotions palpitantes, sans même parler de sa beauté intemporelle . J’ai été sensible à toute la partie théâtrale du film .
La préciosité de la vie est le thème sous-jacent.
« Jouez toujours comme si vous jouiez pour la dernière fois » dit un prof de théâtre.
« Rien ni personne ne prend le dessus sur la vie, rien ! » dit la grand-mère d’Irène.
« Une jeune fille qui va bien »