Le chat ondule dans le bois
Le chat ondule dans le bois,
A la recherche d’oiseaux,
Dans l’Oise, aux multiples
Facettes
Le chat parvient à la source…
Sourd, ce chat, aux obstacles
Se dressant devant lui.
Il termine sa promenade.
Pro, il se nettoie menottes
C’est son rituel,
Sa nature aussi d’etre propre et net.
Il rentre de la forêt
Et fort de ses efforts faits
Il s’allonge dans son panier.
MG
Je veux une vie en forme d'arête - Vian
Je veux une vie en forme d'arête
Sur une assiette bleue
Je veux une vie en forme de chose
Au fond d'un machin tout seul
Je veux une vie en forme de sable dans des mains
En forme de pain vert ou de cruche
En forme de savate molle
En forme de faridondaine
De ramoneur ou de lilas
De terre pleine de cailloux
De coiffeur sauvage et d'édredon fou
Je veux une vie en forme de toi
Et je l'ai, mais ça ne me suffit pas encore
Je ne suis jamais content
Boris Vian, "Je veux une vie en forme d'arête" extrait de Dernier recueil,
Le bureau des légendes - saison 5
« LE BUREAU DES LEGENDES »
Saison 5 – Mise en scène : Eric Rochant (« Un monde sans pitié » 1989) et Jacques Audiard (« Sur mes lèvres » 2001)
On retrouve dans cette saison qui termine les doigts de la main…
le petit cercle d’agents secrets français (les légendes , ou les clandés) qui se démène sur la planète, et aussi , en son sein .
Un petit retour sur la définition s’impose pour clarifier les choses : un Agent secret possède plein de « secrets », y compris pour ses amis, ses collègues ou même sa famille.
La tâche de l’espion est loin d’être simple, (c’est d’ailleurs pour ça qu’elle nous questionne), le dédoublement de personnalité n’est pas loin, le délire de paranoïa aussi. Ne parlons pas des « risques psychosociaux » qu’il encourt à tous les instants !
Ce « bureau des légendes » …
chapeauté par Michel l’ancien (Laurent Grevill) et commandé par JJA (Mathieu Amalric) est dans tous ses états ; la raison : on récupère un agent double (Malotru) parti faire « ses courses » en Russie !
En vérité,
cet agent, the Héros de la série, amoureux transi d’une belle « clandé » Nadia el Mansour( jouée par Zineb Triki) du côté de la Syrie du dictateur Bachar el Assad, se retrouve en position inconfortable, pratiquant l’équilibrisme ( tel un véliplanchiste amateur) en permanence.
La personnalité de notre Mathieu Kassovitz (« La haine »1995) colle à la peau du personnage,
il ne sourit pas ( Michel Sardou est son mentor en quelque sorte ),
parle rarement fort, (il faut tendre l’oreille)
ne s’octroie que très peu d’écarts
et donc ne se livre pas facilement.
Il y a à ses côtés,
Florence Loire- Caillet (Marie-Jeanne) (« L’effet aquatique »2016),
Louis Garrel (l’informaticien au nom de code de « 1000 sabords »),
Sarah Giraudeau (Marina, l’espionne dont ne se méfie pas assez) (« Petit paysan »2017),
Jonathan Zacaï (dans le rôle du charmeur Raymond Sisteron).
Et bien d’autres, tous brillants, tous imprégnés de leur personnage.
On entre dans le terrorisme international, y compris Al Kaïda, Daech, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, la Syrie.
On pénètre dans le FSB, réseau russe,
avec l’excellent acteur Alexeï Gorrrrbounov ( Kennedy) à la voix si grave !
Et la DGSE française est déployée sous toutes les coutures :
un régal de découverte !
LE BUREAU DES LEGENDES -saison 5 .
Saison 5
A voir, en urgence !
« Les rustres »,
de Carlo Goldoni ( 1707-1793),
mise en scène de Jean-Louis Benoit, sur France 5, le 18 mai 2020 .
Au théatre du Colombier,
avec Christian Hecq , incroyable chauve dans la peau du vieux négociant LUNARDO, prêchant les valeurs à l’ancienne , se méfiant de tout et surtout de lui ! (« le maitre, ici, c’est moi ! » dit-il sans arrêt. « Une fille, ça doit rester à la maison, y a pas à les amener flâner à droite et à gauche ! »)
Avec Christophe Montenez, en fils benêt à marier, sous la coupe de son père très autoritaire,
Avec Clothilde de Bayser, incroyable entremetteuse à bagout, femme à poigne qui en impose , porte- drapeau d’une certaine cause féminine , « Carmen » française, l’âme de Goldoni à coup sur .
Gerard Giroudon, dans le rôle du mari compréhensif de la femme à poigne précédemment citée, voire effacé
Bruno Raffaelli , rustre , à grande carrure, (« Ces diables de femmes, d’une façon ou d’une autre, elles arrivent toujours à leur fin. »)
Coraly Zahonero, épouse maltraitée et belle-mère de la fille à marier
Céline Samie, blonde tante, qui tente d’arrondir les angles,
Rebecca Marder , la jeune fille amoureuse au charme printanier et à l’énergie débordante,
On prend beaucoup de plaisir avec cette pièce « Les rustres » si moderne, nous présentant des maris (ou pères) bruts, pour ne pas dire « brutaux », négociants vieillissants et sans énergie, et 4 femmes assiégées, mais qui luttent. Elles parviennent à relever le gant, non sans difficultés, et nous, public, prenons notre plaisir comme il se doit. Belle revanche de la vie ! Girl power !
L’humour est présent à tout instant, devant ces traits si grossiers portés par les hommes de Goldoni.
Derrière les répliques méchantes et drôles, c’est une classe sociale à la dérive que raconte LES RUSTRES.
jean louis benoît - Bing video
Jean-Louis Deniot Jimmi Jean-Louis Jean-Louis Scherre Jean-Louis Gowns Artist Jean-Louis Jimmy Jean-Louis Divorce Jean-Louis Vincent Jean-Louis Trignant Red Al Louis-Jean Jean-Louis Aubert ...
Volontaire
« VOLONTAIRE » 2018, 1H41
D’Hélène FILLIERES (« Mafiosa »)
Avec Diane ROUXEL
Lambert WILSON

Une jeune fille, la délicate Diane Rouxel l’incarne, ayant fait de hautes études littéraires, ce qui n’est pas donné à tout le monde, ne voyant pas assez rapidement de débouchés dans sa carrière, s’engage dans… la Marine Nationale ( !) , en tant qu’aspirant ;
elle se retrouve rapidement dans un bureau, avec une porte , une cloison et une fenêtre,
aux côtés d’un commandant assez mutique, ,campé par l’élégant Lambert Wilson, ayant de la bouteille, pour lui apporter son soutien .
La jeune soldate décide de prouver, forte de sa réussite dans les études, qu’elle est à la hauteur là aussi et passe un stage pour se retrouver chez… les bérets verts, les commando marines !
Le film est mis en scène par une femme, Hélène FILLIERES, et on a donc une vision peu commune et féministe, et tant mieux, de l’Armée.
Le commandant, du haut de ses galons, maintenait que les bérets verts, c’est pour les hommes. On voit donc comment évoluent ses croyances aux cotés de cette jeune fille tenace et efficace.
C’est un film délivrant un beau message de vie sur l’opiniâtreté, la volonté (d’où peut- etre le titre « volontaire ») et l’ambition saine.
C’est un film aussi, avec très peu de dialogues, sur l’effet de réciprocité maitre-élève.
Intéressant, et formateur, ce « Volontaire » !

« La pluie et le beau temps ».
Lire.
De la poésie.
Prévert.
« La pluie et le beau temps ».
Doux comme la pluie sur les tuiles la nuit.
« Vous
je ne vous regarde pas
ma vie non plus ne vous regarde pas
J’aime ce que j’aime
et cela seul me regarde
et me voit
J’aime ceux que j’aime
je les regarde
ils m’en donnent droit. »
(Droit de regard)
PN
Le spectacle des galaxies en spirale
Le spectacle des galaxies en spirale
Rien n'est plus théâtral que le spectacle des galaxies en spirale.
Quand la tombée de la nuit ouvre le rideau,
les artistes étoilées entrent en scène sous la direction de la lune.
C'est un ballet féerique dans l'espace sidéral,
une symphonie de lumières à la cathédrale du ciel.
Le public , figé en position fœtale sur Terre la mère, est invité au voyage astral.
EG
Chut!
Chut ! Si nous faisons du bruit
le temps va recommencer.
Paul Claudel, extrait de Cent phrases pour éventails.
Tant qu'il y aura des hommes
Je regarde sur ARTE, le film "Tant qu'il y aura des Hommes ", de Fred Zinnemann,
avec une flopée de comédiens extraordinaires,
dont Burt Lancaster,
Montgomery Clift,
Deborah Kerr
et Franck Sinatra,
un film qui reçut 8 OSCARS en 1954.
C'est bien mieux qu'une sieste.... Et puis la scène du baiser resta longtemps, une des scènes du baiser le plus long du cinéma !
" -Vous risquez gros chef, ma bonne peut rentrer d'un moment à l’autre !
-Non, c'est aujourd'hui son jour de sortie
- C'est un peu agaçant, cette sûreté sur vous-même, vous êtes audacieux Warsen, vous venez quand mon mari n'est pas là !... Mais ça ne m'intéresse pas du tout, j'ai horreur de faire l'amour entre deux portes "
Je vous livre une critique :
"Zinnemann a osé faire ce film moins de 10 ans après la fin de la guerre ! En pleine période de maccarthysme... Je l'ai revu ce soir. Il n'a pas pris une ride. Contrairement à ce qui a été écrit, ce n'est pas un film militariste. Les images sont superbes et le casting est parfait …
…De toutes les scènes, je retiendrai celle de la sonnerie aux morts par Prewitt après la mort de son copain Maggio. Grandiose."