Comme l’arbre
Comme l’arbre
Je suis enracinée comme l’arbre à sa terre
Tous deux éclaboussés d’air pur et de lumière
Au rythme des saisons dans la nature ambiante
Nous gouttons ses soleils, ses ondées chatoyantes.
Comme l’arbre noueux, tourmenté par les vents
Je subis, j’obtempère, je m’incline, je plie
Mais je peux toutefois inexorablement
Dans un rapport de force, résister comme lui.
L’automne nous découvre nonchalants, désinvoltes
L’hiver nous met en veille, nous force à ralentir
Au printemps je rayonne quand il se voit fleurir
L’été reçoit les fruits témoins de nos récoltes.
Comme un père, une mère au chevet des petits
L’arbre nourrit, protège, oxygène et ravit
Réchauffant de son bois la chaumière et ses cœurs
Je subodore en lui une âme de sauveur.
Il est des jours sans vie, sans envie, des jours sombres
En quête de bonheur, de chants mélodieux
Des jours tristes où l’ombre se perd dans la pénombre
Avant de retrouver la lumière des cieux.
Martine
« Un fil à la patte », à la Comédie Française
Actuellement en replay, sur France 5
« Un fil à la patte » est un Vaudeville de Feydeau, plein de rebondissements, de folie, de jeux de mots... nourris par le burlesque de l’œuvre qui ne vous laisse aucun répit.
Fernand de Bois d'Enghien…
(Joué par le talentueux Hervé PIERRE) revient chez sa maîtresse Lucette Gautier, Diva célèbre, (la grande Florence VIALA , qu’on a retrouvée dans « le Misanthrope » récemment) afin de l'informer de son mariage qui aura lieu dans l'après-midi, avec la fille de la Baronne Duverger.
La mère,
(Jouée par la regrettée Dominique CONSTANZA) souhaite justement inviter Lucette pour qu'elle vienne chanter à la réception du mariage.
Notre futur marié,
Fort dénué de couardise, n'a pas le courage d'avouer sa rupture à sa maîtresse... De plus, l'annonce de son mariage est parue dans le Figaro du jour. Donc, la surprise sera évidemment de taille pour les deux personnages qui vont se retrouver… face à face !
Bois d'Enghien va devoir fournir quelques explications à Lucette qui ne manquera pas de lui faire payer cet affront.
On note la présence dans la distribution de
Guillaume GALLIENNE
et de Christian HECQ ,
2 surdoués, plusieurs fois récompensés par le Milieu professionnel.
À ne manquer sous aucun prétexte !
Vu le contexte actuel, ça fait du bien de rire un peu !
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La Comédie Française face aux défis du confinement : impossible n'est pas le Français !
Épidémie oblige, la Comédie Française est désertée par tous ceux qui y travaillent. Ce qui n'a pas empêché la troupe de créer une télé visible par tous en ligne. Et Éric Ruf, son admini...
« CHERNOBYL »
de Craig MAZIN
saison 1 , 5 épisodes
Avec Jared HARRIS,
Emily WATSON,
Stellan SKARSGARD
Une série télé anglaise qui dépote, comme on dit ;
en effet,
quel pari de pouvoir nous faire revivre la genèse de cette catastrophe tant humaine, qu’ écologique, industrielle ou économique !
On est en avril 1986 dans la centrale nucléaire avec l’équipe des techniciens et ingénieurs de surveillance. Ceux-ci négligent des points du protocole de sécurité et le payent cher.
On assiste à toutes les précautions prises par l’Etat :
périmètre défini de protection,
soins hyper difficiles après des taux d’irradiation jamais égalés,
abattage des animaux domestiques locaux …
On retrouve Mikhaïl Gorbatchev à la tête de l’état à l’époque, obligé de diriger, en s’appuyant sur le savoir des scientifiques. On ne peut s’empêcher de penser au covid 19 qui aujourd’hui aussi est une catastrophe à gérer pour le gouvernement.
Les mots clés de la série sont :
Uranium, bore, graphite, réacteur ou encore refroidissement, unité de mesure du rayonnement nucléaire et sarcophage .
Nous sommes au temps de l’URSS puisque le mur de Berlin est tombé seulement en 1989. On pense, naïvement, à « Tintin au pays des soviets ».
Le réalisme est une des grandes qualités de « CHERNOBYL ».
La panthère des neiges . Sylvain tesson
« La panthère des neiges »
de Sylvain Tesson
Après « Dans les forêts de Sibérie », « La panthère des neiges » est un nouveau livre de Sylvain Tesson a succès, commercialement parlant.
Il peut s’inscrire, me semble-t-il, dans le genre de la « littérature voyageuse » animée par « l’appétit du monde » mais qui, loin de se contenter de raconter l’exploit (technique, prouesses, limites, souffrances...) du voyageur, « s’éloigne délibérément de tout schéma romanesque, affirmant même être parfaitement incapable d’en écrire, pour mêler à son récit poésie, philosophie, bribes essentielles de sa panoplie de ses lectures. » Comme de surcroît, l’écriture s’avère limpide, vive, pétillante, avec des digressions écologiques, le lecteur (comme personnellement) adhère avec visiblement un certain intérêt.
Accompagnant un ami photographe et deux autres personnes dans un périple de quelques semaines au Tibet, pour essayer de voir, photographier ce rare animal, à une altitude plutôt élevée, l’auteur nous invite à partager, au-delà des conditions difficiles qui furent les leurs, des moments de vrai bonheur que seule sans doute la nature, sa faune sauvage peuvent procurer comme, plus intimiste, il évoque, avec tendresse et des regrets, la disparition de deux femmes.
« Cette bête, songe fugace, était le totem des êtres disparus. Ma mère emportée, la fille en allée : chaque apparition me les avait ramenées. »
Un récit à vivre pleinement, intensément.
Un peu d’humour dans ce monde de brutes !
Un peu d’humour dans ce monde de brutes !
Je suis allé au Leclerc ce matin
Et sur le parking, en reculant,
Ma voiture m’a envoyé un message sur le tableau de bord qui disait :
« Contrôlez vos distances ».
Donc, j’en déduis que le coronavirus est partout !
Benjamin Griveaux
de la REM était en avance sur son temps avec sa relation extraconjugale virtuelle ;
En effet, aujourd’hui,
on nous préconise de garder nos distances !
Hello les Robinson ! 4
Hello les Robinson !
Je suis très douée pour faire pousser les plantes à distance. Non, je ne suis pas tombée dans un ésotérisme débridé. J’ai, il y a quelques années, développé cette science dans un coin de mon cerveau et j’y suis devenue, ma foi, fort habile.
Cela a débuté lors de mon divorce… enfin, je ne vois pas pourquoi je dis ‘’mon’’ : il faut être deux pour cela ! Quitter la maison a été douloureux mais cela n’était rien comparé au fait d’avoir été arrachée du jardin – oui, arrachée est le mot ! C’était mon domaine depuis seize ans, je le connaissais comme ma poche. Malgré sa taille respectable, je pouvais y situer la moindre plante à quinze centimètres près.
Une fois relogée dans un meublé, la privation de mes promenades quotidiennes fut vite insupportable et le printemps arrivant, le manque devint atroce. C’est là que je me mis à jardiner dans ma tête. Si j’arrêtais de me lamenter, si je faisais la paix à l’intérieur, alors je voyais mes plantes pousser. Et à mesure que le soleil grimpait à l’horizon, que la clarté changeait, devenant de jour en jour plus éclatante, je voyais monter et s’épanouir les fleurs, je suivais des yeux les taches de lumière se déplaçant sur les massifs et je devinais la fraîcheur s’attardant sous les ombrages. Ce fut une consolation. Ce jardin-là, personne ne pouvait me l’enlever !
Aujourd’hui je connais de nouveau la privation car je ne peux plus aller m’affairer dans le jardin des copines. Les malheureuses ! Elles sont toujours en train de s’excuser de me donner du travail et, malgré mes protestations, elles refusent d’admettre que tailler des rosiers ou ‘’grattouiller’’ la terre est pour moi un vrai bonheur. Il est donc temps d’user de ma science. J’ai décidé de me concentrer sur un talus. Pas n’importe quel talus notez bien ! Celui-là se trouve sur la petite route qui relie Gez à l’embranchement de la route d’Arras. Nous avons de la chance : l’épareuse n’est pas encore passée. Tout est calme, confinement oblige. Les oiseaux sont tout étonnés de ne plus entendre les voitures. Cette nuit deux chevreuils ont suivi un long moment la route. L’herbe est rabattue à l’endroit où ils ont descendu la pente.
Sur le talus des centaines de fleurs se préparent à l’explosion printanière.
Les ancolies déplient leurs éperons, suspendues au milieu de leur feuillage léger.
Elles arborent ce bleu-mauve si particulier qui est paradoxalement à la fois terne et lumineux. A côté, les gaillets à fleurs menues la cent leurs tiges accrocheuses. Les géraniums Rober portent haut, au bout, au bout de leurs tiges grêles, des capsules en forme de têtes d’oiseaux. Les lychnis roses déplient des fleurs rose vif dont les pétales laciniés rappellent les œillets de montagne… ou des fillettes mal coiffées. Il y a aussi les primevères officinales, qui penchent leur tête d’un jaune si particulier et qui ont, lorsqu’on les effleure, le velouté d’un épiderme. Un autre jaune, tout satiné celui-là, la fleur de bouton d’or – vous savez celle qu’on brandissait sous les mentons en clamant : « Dis, tu aimes le beurre ? » Voyez aussi les myosotis turquoise et la menthe poilue au parfum aiguisé comme un éclat de glace. Voilà, on y est ! Le tableau est presque complet. N’oublions pas au ras du sol, ce tapis fait d’herbe fine, souple sous la main, un peu spongieux même d’où surgissent des brins de mousse qui accrochent la lumière.
L’eau n’est pas loin. L’air est frais, l’humidité suinte à l’endroit où, au bord du fossé qui longe la route, la végétation laisse la place à une argile glissante. Ramasser un bouquet va être malaisé : on risque d’y salir durablement ses chaussures : l’argile garnira la moindre couture d’un ocre tenace.
Je lève la tête. La forêt au-dessus chuchote et secoue ses branches en dispersant une bonne odeur de frais – rien à voir avec l’odeur persistante de champignon qui accompagne l’automne.
A la réflexion, renoncer à cueillir un bouquet est vraiment sans importance. Désormais, pour voir pousser les fleurs du talus, pour les voir agitées doucement par la brise, pour suivre le cheminement lent des insectes sur les tiges, il nous suffira tout simplement de fermer les yeux.
Le défi vidéo des exquis- mots
Le défi vidéo des exquis- mots
Sur Facebook , réseau social,
je visionne la vidéo d’un « ami » tarbais et comédien amateur Christophe Verzeletti qui s’exerce à la lecture d’extraits de grands textes(Victor Hugo …) . J’aime beaucoup cette idée et je reste pantois devant la performance.
Au retour d’une promenade en forêt, eurêka !
l’idée me vient à l’esprit :
- organiser un défi vidéo pour les exquis- mots :
Chacun devra interpréter devant son smartphone, durant une minute environ, une partie du texte qu’il joue pour « Famille gaaarde à vous » , la pièce de Martine Poutou.
Et c’est parti :
A ce jour,
nous sommes 3 à avoir enregistré notre vidéo sur Facebook à la page des exquis mots .
Ce petit jeu n’est pas si anodin, en ces temps de confinement ;
D’abord
il nous permet de répéter nos gammes, d’une autre manière ;
il nous oblige aussi à aller vers l’essentiel , communiquer à travers une petite lucarne ; et rester captivant pour ceux qui verront la vidéo .
Et voilà,
l’aventure théâtrale continue , même chez soi !
Le défi vidéo des exquis mots est en cours ;
d’autres comédiens vont progressivement, je l’espère, jouer le jeu .
Mon frère Thierry me propose même dans un 2e temps, d’interpréter nos rôles dans le cadre de la vie courante ; pourquoi pas ?
C’est une idée !
Le défi vidéo des exquis- mots :
À suivre sur Facebook, ( « face de bouc » pour les rigolos) page des Exquis-Mots …
« LES SAUVAGES »
« LES SAUVAGES »
Série télé nerveuse créée par Rebecca ZLOTOWSKI (« Grand central » 2013) et Sabri LOUATAH , auteur du livre« LES SAUVAGES »
en 4 tomes .
avec Marina FOÏS, (« L’atelier » 2017) la responsable de la sécurité du Président .
avec scénario inédit :
le président de la république qui vient d’être élu est d’origine maghrébine. C’est Roschdy ZEM (« Roubaix, une lumière » 2019) qui incarne ce chef d’état français chaouch, avec beaucoup d’allure et de ressemblance avec Barak Obama. Mais le jour de l’élection, le président Chaouch est la cible d’un tireur qui appartient à la famille de Fouad Nerouche, l’ami de sa fille !
A ses côtés,
son épouse est jouée par la belle et oisive Amira CASAR (« Versailles »2018),
sa fille, conseillère en communication, est jouée par la volcanique Souheila YACOUB (« Climax »2018)…
et Fouad, l’ami de sa fille est incarné par le solide Dali BENSSALAH…
On y aborde forcément la religion musulmane,
la vraie ( islam modéré) et la fausse ( fondamentalisme) appuyé par le frère de Fouad sorti de prison joué par le très bon Sofiane ZERMANI ( rappeur FIANSO) .
On observe la réaction des différentes générations et aussi les restes de la guerre d’Algérie, plaies béantes.
Il fallait oser ce pari …
et les réalisateurs, avec parfois quelques imperfections , ont réussi leur objectif .
On pense obligatoirement pour ceux qui l’ont lu, au livre de Michel HOUELLEBECQ « Soumission ».
« LES SAUVAGES » :
Une série originale !