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Alors le film " LES VOLETS VERTS" ?
Alors le film " LES VOLETS VERTS" ?
Un acteur de théâtre vieillissant, Gérard Depardieu, au sommet de sa gloire, continue de jouer sur scène avec l'amour de sa vie, Fanny Ardant, qui lui a échappé. Apprenant par son cardiologue qu'il lui reste peu de temps à vivre, lui le bourru, le colérique, va-t-il aller enfin à la quête d'un peu d'humanité ?
Le projet de ce film de Jean Becker et Jean- Loup Dabadie, adaptation d'un roman de Simenon, a été initié par Depardieu lui-même et il est impossible de le séparer de ce rôle tant on pense à lui continuellement. Une sorte de testament ? On s'imagine l'acteur décéder après ce film d'une crise cardiaque( pas gentille la Dany n'est-ce pas ? ) ce qui décuplerait la puissance de ce film par ailleurs assez banal.
Voilà c'est dit, un petit film sympa, monté à la pépère, avec des bons sentiments , une plongée que j'aime bien dans le monde du théâtre, et surtout ce coup de projecteur sur le monstre Depardieu qui s'y réserve la part belle.
Une œuvre qui ne bouleversera pas l'histoire du cinéma. Un truc pour passer un moment pas désagréable, surtout grâce à la distribution, , tous les acteurs et actrices qui entourent Depardieu sont formidables .Mention spéciale à Fred Testot, le chauffeur fidèle de la star, très très touchant dans un rôle qui pourrait paraître anodin.
Bref, j'ai tout de même aimé sans être scotchée, je n'ai pas adoré, j'ai juste passé un bon moment et pendant quelques minutes les yeux embués de Depardieu qui faisait du Depardieu ont tout de même réussi à me toucher..
Un dimanche paisible
C'est marrant... à peine a-t-il plu un peu hier soir que ce matin la vie reprend. Le voisin coupe quelques branches dans sa colline, les autres voisins se prennent le bec, Roméo est venu déjeuner, des gamins s'amusent à faire le tour du rond-point à bicyclette et en face le Tap Tap du panneau de basket indique que le jeune basketteur en puissance a repris ses entraînements. Toutes les fenêtres de la maison sont largement ouvertes sur les pins et les chênes liège....L'air est doux, devenu respirable, et l'humus de la colline sent bon .
Un dimanche paisible, c'est tout ce que je vous souhaite.
"Le laboureur et les mangeurs de vent" de Boris Cyrulnik
Lu aussi, dans ces temps électoraux déprimants, « Le laboureur et les mangeurs de vent » de Boris Cyrulnik paru chez Odile Jacob. Le neuropsychiatre et écrivain, sage et pondéré, revient sur sa « condamnation à mort » à l’âge de 7 ans quand, arrêté par la gestapo à Bordeaux - alors que ses parents étaient sans doute déjà morts en déportation- il s’était sauvé lui-même en se jetant sous le corps d’une femme blessée et quasi-morte dans une ambulance. Et, à partir de cet évènement ô combien marquant, l’auteur pendant toute sa vie, a cherché à comprendre pourquoi une telle idéologie a pu prospérer. Et dans cette quête, Boris Cyrulnik se place délibérément dans le camp du « laboureur » qui cherche à comprendre et à penser par lui-même plutôt que de celui des « mangeurs de vent » qui par paresse, se conforment au discours ambiant, au « prêt-à-penser », quitte à s’engager sur la voie de l’embrigadement jusqu’à l’aveuglement. Il se place du côté de la liberté intérieure contre la servitude confortable.
Or la servitude engourdit la pensée : quand on hurle avec les loups, on finit par se sentir loup…tandis que la liberté intérieure isole du groupe et il faut une bonne dose de confiance en soi pour tenter l’aventure - car c’en est une- de l’autonomie.
Boris Cyrulnik se place délibérément du côté d’ Hannah Arrendt, quitte à évoquer la banalité du mal. Mais l’angoisse est le prix de la liberté.
Un livre plein de profondeur et de sagesse, pour continuer à apprendre à penser par soi-même, une quête jamais achevée.
L'Andalousie de mes rêves
A l’occasion d’un mariage amical, retrouver l’Andalousie.
Dans la chaleur étouffante de l’été, l’ Andalousie éternelle : celle de l’Alcazar de Séville et ses jardins verdoyants, ombragés, apaisants; celle de l’Alhambra de Grenade et son palais aux couleurs de l’islam des Lumières, ses remparts régnant en maîtres sur une ville blanche et ocre; celle de la mezquita -catedral de Cordoue, où deux grandes religions monotheistes se conjuguaient - et se conjuguent encore ! Au moins par l’architecture des lieux…- dans une harmonie grandiose qui ne fit hélas que bien peu d’héritiers. Oui, l’Andalousie éternelle qui nous gratifia d’un flamenco « spontané » et envoûtant sous les arcades de la Plaza de Espagna à Séville, pour conclure. L’Andalousie éternelle.
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J'imite le cri du cochon à Trie
La Pourcailhade de Trie sur Baïse
Cette année, je me suis décidé à participer à cette « pourcailhade » et j’avoue que le concours du « cri de cochon » m’intéressait au plus haut point, très intrigué quand même.
Le repas de midi s’est déroulé sous la halle aux porcs ,autour du cochon comme de bien entendu , animé par l’homme- orchestre, Greg. Nous étions 700 personnes. Il y avait, à l’entrée, une expo savoureuse de vieux tracteurs ;
A 14h, a suivi la course des porcelets, le « Trie-porc », avec Peggy, Tire-bouchon, Ventrèche etc, puis à 15, le concours a débuté :
tout d’abord 2 jeunes candidats : Jules, 10 ans puis une fille de 12 ans ; Jules, n’ayant pas froid aux yeux, s’en est très bien sorti , n’hésitant pas à contredire l’animateur local.
Puis, les divers candidats se sont succédés ...dont un ancien camarade, Denis,ex voisin, qui m’a surpris d’être là . Pour l’objectif du crieur, il ne s’agit pas de monter sur scène et d’imiter le cochon vaguement, non ,il y a des thèmes imposés, comme le cochon qui mange, la truie qui accouche, la mort du cochon.
Le champion de France en titre ,Noël Jamet, a fait son show bien rodé, aidé par son épouse. Le cri est parfaitement maîtrisé, il n’usurpe pas ses 6 titres précédents , avec même un titre de champion du monde en 2019 !
Il a été quelque peu chatouillé par un duo d’anglais , non dénués d’humour avec une mise en scène brillante et des costumes étonnants.Il leur manquait juste le cri réussi du cochon.
C’était la 39 e année que la pourcailhade tenait place dans cette petite bastide de Trie.
Pour un petit « groin » de paradis !
"Gran torino" avec Clint Eastwood
Ne loupez pas l’un des meilleurs films de Clint Eastwood sorti en 2008 : GRAN TORINO.
Walt , joué par Eastwood,est un ancien de la guerre de Corée. Il est inflexible, amer et pétri de préjugés . Après des années de travail à la chaîne, il vit replié sur lui-même, bricole, traînasse et sirote des bières. Avant de mourir, sa femme avait pourtant exprimé le voeu qu'il aille à confesse, mais Walt reste certain qu’il n'a rien à avouer, ni personne à qui parler puisque ses propres enfants sont devenus pour lui des étrangers. Du coup, à part sa chienne Daisy, il ne fait confiance qu'à son M-1, son arme, toujours propre, toujours prête à l'usage ! ...Bref, c’est un gros con.
Ses anciens voisins ayant déménagé depuis longtemps, son quartier est aujourd'hui peuplé d'immigrants asiatiques. Il les méprise, et ressasse ses haines, innombrables à l'encontre de ses voisins, des ados hmongs,latinos et afro-américains "qui croient faire la loi" . Il possède une vieille Ford Gran Torino entretenue aux petits oignons, jusqu'au jour où un ado Hmong du quartier ,le timide Thao,tente de lui voler sa précieuse bagnole, cette voiture fétiche à laquelle il tient comme à la prunelle de ses yeux !
Que va-t-il se passer ? Un terrible drame est à craindre.
... et bien, suite ce soir sur vos écrans télé avec ( je spoile hu hu ) un dénouement plein d’humanité. ...ouf !
"Stillwater" avec Matt Damon
Sur Canal + ces jours- ci, « Stillwater » de Tom Mac Carthy, scénario Thomas Bidegain et Noël Debré, USA, 2021 avec Matt Damon.
Stillwater est , mais pas seulement (réponse à la fin du film), la ville d’origine du héros du film.
« Stillwater » m’amène à suivre un américain (Matt Damon, barbu, solide sur ses bases, loyal et rugueux) en France, à Marseille, ville composite, vraie , antifolklorique ; celui-ci a sa fille (Abigail BRESLIN , prête à se suicider) en prison aux baumettes depuis 5 ans , il ne supporte plus cette absence et veut l’aider à s’en sortir vu que la justice a « fermé » le dossier. Il s’appuie sur une française locale (Camille Cottin, actrice de théatre, fleur bleue) qui va l’aider à ouvrir les portes de la cité , comprendre comment les marseillais « fonctionnent ». Cette autochtone a une fille adorable (Lilou Siauvaud, admirable, curieuse, future complice de l’américain) .
Voilà les fondements du film, cruel et attachant, que j’ai adoré . Gare à Marseille qui peut tirer à vue ! Je recommande.
« JEAN PIERRE BACRI, Le bougon gentilhomme »
« JEAN PIERRE BACRI,
Le bougon gentilhomme » de Valérie BENAIM et Sandra FREEMAN.2022. Éditions L’archipel.
Nourrie de confidences de ses proches , cette biographie éclaire la personnalité d’un homme d’esprit, de cœur et d’engagement… terriblement drôle.
J’ai emprunté machinalement ce livre en médiathèque car je suis fan de JP Bacri, mort en janvier 2021 et après lecture, j’y ai retrouvé mes billes.
On y traite de ses proches (Agnès Jaoui, Sam Karman, Gérard Lanvin...),
de ses lubies (esprit lumineux, air renfrogné...) ,
de ses valeurs (de gauche , de modération) .
On y évoque ses coups de colère,
performances au cinéma, au théâtre et autres…
On suit son parcours de vie ,
les changements profonds de comportement que lui a apportés la femme de sa vie Agnès Jaoui (Remise en question) .
Les photos ne manquent pas.
Je recommande.
