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La murguète 5

11 Décembre 2018 , Rédigé par AB Publié dans #Ecrits

La murguète 5

                                           La murguète

 

 

      Les parents, c'est certain, ne s'étaient aperçus de rien ! Maman s'étonna bien un peu des égratignures que les rhododendrons avaient causé aux mollets et aux bras de Murguète , mais bientôt rendus muets par la fatigue, ils s'attablèrent tous devant la soupe de mamie qui, bien sûr, ''avait prévu''. Le silence ne fut plus ponctué que par le bruit des cuillères heurtant l'antique faïence des assiettes et par le tic-tac régulier de l'horloge.   

 

      Mamie Lucienne proposa à Murguète de dormir à la ferme, dans la chambre à coucher à l'édredon rouge sur lequel, petite, elle sautait à pieds joints en s'enfonçant jusqu'aux chevilles.

« Tu sais que le lit est toujours fait, au cas où tu resterais...

 -D'accord ! » dit Murguète.

Et elle regarda ses parents repartir, la main dans la main (la sieste les avait mis de bonne humeur), vers la maison neuve, suivis de Peyroutou qui, lui aussi, avait bien l'intention, pour ce soir, de changer de logis. Le silence gagna la ferme, tant et si bien, qu'à part le tic-tac étouffé et le grondement feutré du torrent en contrebas, on n'entendit bientôt plus rien.

     Murguète ne dormait pas ; elle avait tiré l'édredon jusqu'à son nez et, après le bisou de mamie,

juste au milieu du front, elle avait guetté les craquements du plancher sous les pas un peu traînants de Lucienne. Elle avait entendu papi et mamie parler un peu, toussoter puis plus rien.

      Au fil des heures qui passaient, les battements pensifs de l'horloge semblaient s’étirer.

 

      Depuis un moment déjà, Murguète, rhabillée, surveillait la cour derrière les fentes des volets. Auparavant, elle avait ouvert tout doucement la porte grinçante de l'armoire et extrait une veste tricotée de mamie, celle pour garder les ''oeilhes'' (les brebis), pour avoir bien chaud.

Les manches retombaient si bas qu'elle avait dû les retourner plusieurs fois. A présent, postée derrière la fenêtre, perchée sur le petit escabeau qui servait habituellement à atteindre le haut de l'armoire, Murguète attendait.

 

      Et soudain, elle LE vit... IL était venu !

      Dans la clarté de la lune, on aurait dit un rocher qui marche. Il poussa du front le vieux portail de bois et s'avança au milieu de la cour.

      IL était là !  IL était venu !  L'OURS !

Dans l'étable, les vaches s'agitèrent mais papi et mamie qui, ma foi, étaient un peu sourds, dormaient profondément et ils n'entendirent rien. Par chance, Peyroutou n'était pas là. Rien ne prouvait d'ailleurs qu'il aurait lancé l'alerte car, déjà présent à la naissance de Murguète, lui aussi n'entendait plus très bien.

      L'ours attendait. Murguète bondit de l'escabeau, tourna la froide poignée de porcelaine pour progresser à pas de loup dans le couloir, accordant ses pas au tic-tac de l'horloge.

TIC-TAC crac ! le couloir, TIC-TAC crac ! l'escalier, TIC-TAC frtt ! la porte d'entrée et son rideau de lanières pour arrêter les mouches. Là, Murguète, après une grande inspiration, pensa très fort à la Reine des Marmottes et, enfin, ouvrit la porte.

      A sa vue, l'ours leva le museau et émit un bruit proche de l'éternuement.

 

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Vos enfants ne sont pas vos enfants

10 Décembre 2018 , Rédigé par MP Publié dans #LIVRES

Vos enfants ne sont pas vos enfants

 

Vos enfants ne sont pas vos enfants ...

 

  Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont fils et filles du désir de vie en lui-même. Ils viennent par vous, mais non de vous, et bien qu’ils soient avec vous, ce n’est pas à vous qu’ils appartiennent.  

  Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées, car ils ont leurs propres pensées.

  Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes, car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n’essayez pas qu’ils vous ressemblent.

  Car la vie ne retourne pas en arrière, ni s’attarde à hier. Vous êtes les arcs qui projettent vos enfants, telles des flèches vivantes. L’archer voit la cible sur le chemin de l’infini, et il vous courbe avec toute sa force pour que ses flèches aillent vite et loin. Que cette courbure, dans les mains de l’archer, tende à la joie car comme il aime la flèche qui vole, il aime aussi l’arc qui est stable.   

 

Tiré de l’œuvre de Khalil Gibran, Le prophète.

 

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« Les Grands Esprits »

9 Décembre 2018 , Rédigé par MP Publié dans #thème libre

« Les Grands Esprits »

Cinéma :

 

Film d'Olivier Ayache-Vidal :

 

« Les Grands Esprits »

 

François Foucault, professeur agrégé de lettres, enseigne depuis des années au lycée parisien « Henri IV ». Une suite malencontreuse d'événements va le conduire à accepter une mutation d'un an au collège « Barbara », dans le 9-3 où il va devoir faire face à des élèves en difficulté.

Denis Podalydès excelle dans son rôle de professeur d'abord exécrable mais toutefois de plus en plus attachant au fil de l'histoire. Sa façon d'être le rend touchant de par sa remise en question concernant ses valeurs et de par l'ardeur qu'il déploie à rechercher de nouvelles méthodes pédagogiques capables d'aider ses élèves à réussir.

J'ai aimé ce film qui invite à nous questionner sur la formation du corps enseignant. Il fait une analyse réelle de la situation actuelle d'une forme de système éducatif voué à l'échec.

Cette comédie, ancrée dans la réalité, nous ramène parfois sur nos bancs d'école : qui n'a pas connu ce prof imbuvable qui ne sait que rabaisser l'élève, ou bien cet autre que l'on adore de par son côté humain et sensible qui ne peut que nous rattacher à lui ?

 

Tous les acteurs, y compris les élèves, y sont bouleversants d'émotion !

 

Un film à voir absolument !

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Causeries vertes

9 Décembre 2018 , Rédigé par AB Publié dans #thème libre

Causeries vertes

Causeries vertes -

        En cette période, on ne peut s'empêcher de se remémorer le dicton :

''A la Sainte Catherine, tout bois prend racine''.

        Rassurez-vous, même si la Sainte-Catherine est passée, on a plus d'un jour par an pour réussir les plantations d'arbres et il est loin le temps où on commercialisait ceux-ci uniquement à racines nues avec des vieux chiffons mouillés entortillés autour des racines. On a désormais le temps car :

  • Les containers permettent de planter en toute saison sauf lorsque le gel ou la canicule sévissent (ce conditionnement permet par exemple d'acheter des arbustes en fleurs et donc de mieux choisir)
  • La période de dormance des arbres dure plusieurs mois 

Les arbres à racines nues attendront sans dommage votre bon vouloir, stockés en jardineries dans des fosses spéciales pendant plusieurs semaines, dès lors que les températures sont assez basses.

(Attention aux fruitiers rentrés en rayons au chaud, sans arrosage, et qui démarrent feuilles et fleurs avant d'aller retrouver l'hiver dans votre jardin !)

        Quelques camélias sasanqua à floraison automnale parfumée vous attendent dans les jardineries si vous voulez planter maintenant ''du fleuri''. Un des derniers sasanquas à fleurir, Yulétide, rouge simple à cœur doré, illuminera votre Noël. Un arbuste, le mahonia, amorce sa floraison, en grappes jaunes semi-dressées. Odeur de muguet au-dessus de grandes feuilles épineuses, vert foncé. Autre symphonie au milieu de l'hiver, la cascade étoilée de jaune du jasmin nudiflore : de longues tiges minces, vert émeraude qui basculent élégamment par-dessus les murettes ou draperont, avec votre aide, une façade sombre... Cela dit, vous tirerez une grande satisfaction d'une plantation à racines nues lorsque l'informe bout de bois que vous aurez mis en terre portera feuilles et fleurs. Le secret ? Un trou assez profond pour que les racines retaillées proprement soient à l'aise, un peu de compost et, le fin du fin, un bain des racines, le ''pralinage'' mélange de boue argileuse et de fumier qui dopera le démarrage.

Alors prêts ? Plantez !                                                                   -

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Vidéo-conférence vendredi 30 novembre 2018

8 Décembre 2018 , Rédigé par MP Publié dans #spectacles

 Vidéo-conférence vendredi 30 novembre 2018

                             Vidéo-conférence vendredi 30 novembre 2018

 

C'est avec un immense plaisir que nous (association A.D.E.) avons reçu ce vendredi 30 novembre 2018 Messieurs Abadie et Eyssalet pour une soirée dédiée au sport dans nos Pyrénées dans la salle culturelle, rue du Lavedan à Adé.

 

  C'est au travers d'une vidéo-conférence que Jean-Paul Abadie nous a présenté 21 disciplines sportives dans la Bigorre de ses grands-parents (1930-1970). On découvre ainsi qu'avant la naissance du sport, il n'existe que des jeux d'enfants (jeu de quille, de pétanque, saut à la corde...).   Par la suite, les « grands enfants » que nous sommes reprennent ces jeux ancestraux, les exerçant au sein d'un groupe sportif. S'appuyant sur de nombreuses photos d'époque issues de la maison Alix de Bagnères-de-Bigorre, Jean-Paul Abadie nous fait découvrir, commentant les images, le sport et les fêtes du temps jadis (la course au sac, le parcours de l’œuf dans la cuillère...). Nous pouvons voir, entre autres, un ring (installé dans la rue face aux thermes Salies à Bagnères) où se pratiquaient le catch et la boxe. D'autres disciplines avaient lieu au stade, rugby, foot, escrime, saut à la perche... ainsi que les courses de bolides de l'époque. Un petit film de l’I.N. A montrait une compétition de ski où Isabelle Mir, âgée de 12 ans, remportait le trophée.

 

 Un seul regret, le livre de Jean-Paul Abadie, « Le sport dans les Pyrénées de mes grands-parents », relatant ces événements, ne sera pas réédité. Ceux qui le souhaitaient ont pu l'obtenir, accompagné d'une dédicace, lors de cette soirée.

 

  La maison Alix, représentée par Monsieur Eyssalet, qui nous a fait l'honneur de participer à cette conférence, compte 4 générations de photographes professionnels. Commentant l'actualité de ce temps jadis, ce photographe professionnel nous rappelle qu'à cette époque, attiré par les événements du moment, il se trouvait parfois sur le terrain, exposé face à des situations presque aussi périlleuses que les exploits sportifs. Au travers de clichés parfois insolites, sous cet œil expérimenté, nous avons pu constater son professionnalisme malgré le matériel sommaire utilisé en ce temps-là.

 

  Comme à l'accoutumée, un échange de livres ainsi que le pot de l'amitié a conclu cette soirée relatant les faits d'un temps jadis où les gens sortaient en famille, assistant au moindre événement. Même une simple course de jeunes enfants attirait les foules.

 

  Retenons également que les barrières, protégeant de nos jours la route du tour, n'étaient pas utiles en ce temps-là. La discipline et le respect des règles emmenaient le public (adultes tout comme enfants) à ne pas gêner le passage des coureurs.

 

  Monsieur Eyssalet concluant ainsi :

  À cette époque, l’objectif renvoyait dans l'œil du photographe une vision inversée des choses : la gauche située à droite et vice-versa, le ciel en bas et le sol vers le haut. C'était le monde à l'envers, il fallait s'adapter ! Mais, ajoute-t-il suite à la conjoncture actuelle, ne sommes-nous pas aujourd'hui en train de marcher sur la tête ?  

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Le théâtre (mon point de vue ) par M.P 1

6 Décembre 2018 , Rédigé par MP Publié dans #Théâtre

  Le théâtre (mon point de vue ) par M.P 1

                        Le théâtre (mon point de vue ) par M.P

 

         I – D'où vient cette envie ou ce besoin de faire du théâtre ?

 

  Faire du théâtre, c'est jouer la comédie ! C'est avant tout s'amuser, rire de soi et puis aussi des autres sans aucun jugement ni dédain. Juste pour jouer... tout comme l'enfant joue. Cet enfant que nous avons été et qui reste présent en nous pour la vie.

 

  Lorsque le comédien prend le rôle de Madame « Sans-gêne », Madame « J'entre en ville », Monsieur « Je sais tout » …etc. … il joue un rôle en se mettant dans la peau d'un personnage. Aux alentours de deux ans et plus, lorsque l'enfant joue à papa-maman, à la marchande, au docteur, à Spider-Man, lorsqu'il fait semblant de conduire le tracteur …etc. … il ne fait rien d'autre que de jouer un rôle en imitant l'adulte pour cerner et mieux comprendre ce que l'autre vit ou ressent. Ces jeux de rôles se passent dans cette période dite d'identification. Ne cesse donc-t-elle jamais ? Ne serions-nous pas restés de grands enfants ? En tous cas... « Moi, ce soir, j'ai envie de m'amuser comme une enfant ! » Extrait de la pièce : « Famille, gaaarde à vous ! » 

 

L'enfance

L'insouciance

Buée sur le carreau

Boules de neige, flaques d'eau

À chacun sa madeleine

Moi, j'ai dans mon bas de laine

Quelques clichés souvenirs

Emplis de merveilleux fous-rires.

 

  Toujours est-il que le comédien qui joue, s'amuse, jubile même en se délectant à parodier, à exagérer, à accentuer les défauts de son personnage, montrant ses failles... le rendant de ce fait plus attachant car plus humain.

 

  Le spectateur, quant à lui, peut se retrouver dans un des personnages mis en scène. À moins d'y déceler, peut-être, quelques similitudes avec untel de son entourage aussi bien pour ses défauts que pour ses qualités ?

 

  Chacun y trouve ainsi quelques bénéfices à exulter, que ce soit d'un côté ou de l'autre de la scène.

 

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« EN LIBERTE » de Pierre SALVADORI

5 Décembre 2018 , Rédigé par MG Publié dans #Ciné

« EN LIBERTE » de Pierre SALVADORI

« EN LIBERTE » 

Avec Adèle HAENEL (« Les combattants »), Pio MARMAI (« Ce qui nous lie ») , Audrey TAUTOU (« L’auberge espagnole » ), Vincent ELBAZ et Damien BONNARD

EN Liberté : Un divertissement sans failles mais, paradoxalement, avec des secousses quand même,

EN Liberté : une ode à la Joie avec un grand J,

EN Liberté : un pot-pourri de… scènes culte …

Yvonne, jeune inspectrice de police, (Adèle HAENEL) est cantonnée aux « bureaux et paperasses » à son grand désappointement. Elle découvre, malencontreusement que son mari, le capitaine SANTI, (Vincent ELBAZ)

 Décédé récemment, n’était pas du tout le super flic qu’on lui avait « vendu » , mais plutôt un ringard ripoux  .

Déterminée à réparer ses torts, et un peu paumée quand même,

Yvonne va aider un détenu (l’excellent Pio Marmaï) à repartir dans la vie ; en effet, Antoine a été emprisonné, par erreur, à cause de son mari.

Elle va l’aider : C’est sa Quête,

Elle va l’aider : c’est sa « soif de réparation de justice » mêlée à sa déprime.

Son enfant est là, à ses côtés, et ils se soignent mutuellement en cheminant à travers les lectures du soir avant de dormir. Belle idée cinématographique de thérapie !

Je retiendrai d’excellents moments de cinéma, comme

 les scènes de baston du début, à mourir de rire ,

la rencontre épique de nuit, au bord du canal, entre Yvonne et Antoine, le détenu sorti de prison ,

 la scène particulière , très « Godartienne » des retrouvailles d’Antoine à son domicile avec sa compagne (Audrey TAUTOU ) etc. .

Un grand bol d’air frais, même si l’expression est éculée que ce EN Liberté de Pierre SALVADORI !

 

 

 

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La murguète 4

4 Décembre 2018 , Rédigé par AB Publié dans #Ecrits

 La murguète 4

                                           La murguète

 

 

      Elle poussa un soupir de bonheur quand elle sentit la tête de la Reine des Marmottes se nicher contre sa main gauche et il lui sembla, quand elle plongea son regard dans les petits yeux vifs et noirs, qu'elle y voyait toute la compréhension du monde. Le grelot tinta doucement quand le petit animal avança une patte sur la cuisse de l'enfant pour se hisser vers elle. La marmotte haussa sa tête. Murguète pencha la sienne et tout en saisissant le grelot d'or, elle put enfin chuchoter au creux de la minuscule oreille, le vœu qu'elle avait conçu pour le jour de la Saint-Laurent.

 

      Murguète et la Reine des Marmottes restèrent un moment l'une contre l'autre. La fillette sentit la chaleur de la douce fourrure traverser son tee shirt. Emue, elle en poussa un nouveau soupir de contentement. Mais, alors que ce moment semblait devoir durer encore des heures, une silhouette noire apparut soudain dans le ciel et fondit rapidement en direction du petit groupe. Un sifflement strident, le cri d'alarme des marmottes, retentit. Quelques secondes plus tard, toutes avaient plongé dans les terriers.

 

      Les marmottes disparues, Murguète se retrouva toute seule. Clignant des yeux, éblouie d 'avoir regardé l'aigle s'approcher, elle tâta l'herbe, à côté d'elle, pour essayer de retrouver  un peu de la chaleur de la marmotte enfuie puis, dépitée, se redressa . Levant  ses bras menus vers le ciel, elle cria de tous ses petits poumons pour éloigner le rapace qui avait interrompu la magie.

 

      Il lui revint en tête des histoires d'aigles enlevant des agneaux et elle se demanda, avec un peu d'inquiétude, si celui qui tournait là-haut ne la jugerait pas assez petite pour l'emporter. Alors, se redressant le plus possible et faisant d'amples moulinets avec les bras, elle amorça la descente pour rejoindre le troupeau. En bas, rien n'avait changé. A sa vue, Peyroutou releva la tête et remua paresseusement la queue. Les parents n'avaient pas bougé. « Ils sont juste un peu plus rouges. » nota-t-elle. Les grillons et les sauterelles, gorgés de chaleur, crissaient dans l'herbe et les sonnailles se faisaient entendre de loin en loin, signe que les brebis se reposaient encore.

« Elles ''s'acalunent.'' » pensa-t-elle.

 

      Murguète se laissa tomber dans l'herbe, toute souriante, puis commença à genoux une chasse au grillon. Rejointe par Peyroutou qui voulait jouer, elle finit par s'allonger, les bras autour du cou  du chien et glissa dans le sommeil.

 

      Au réveil, il fallut se hâter de descendre vers la vallée car, même si les sommets s'enflammaient merveilleusement de orange, une ombre violette commençait à grinoter inexorablement le pied de la montagne. Les parents n'avaient pas prévu de rentrer si tard et n'avaient pas emporté de quoi se couvrir alors, malgré la chaleur encore emmagasinée dans les roches, la fraîcheur qui montait des ruisseaux les fit frissonner.

 

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NOUS – Des relations humaines ou « Ton mari est formidable »

3 Décembre 2018 , Rédigé par JC Publié dans #LIVRES

NOUS – Des relations humaines ou « Ton mari est formidable »

 

 

NOUS – Des relations humaines ou « Ton mari est formidable »

Pièce en 3 actes de Jean CARASSUS

 

Cette pièce traite du thème de l’homme qui ne peut vivre, s’humaniser qu’en société. C’est seulement au contact d’autrui qu’il se réalise pleinement. Avec ses semblables il tisse en différentes relations. Amour, amitié, bonheur, respect, fidélité, indifférence, hostilité, haine, trahison en résultent en fonction des échanges qui se nouent et se dénouent, des sentiments qui naissent, se développent et s’estompent, des rencontres qui parsèment plus ou moins toute existence…et naturellement, ces relations évoluent au gré des circonstances, des évènements .

 

Acte 1 : Dès les échanges de la 1e scène, un couple se dévoile sous nos yeux avec les effets et les ravages qu’a causé le temps de vie commune irrémédiablement sur eux.

 

Acte 2 : par tacites mais pesantes connivences, le statu quo perdure. Les protagonistes se jouent la comédie, s’épient, attendent l’erreur fatale de l’autre… Parallèlement, les amis de l’un et de l’autre cherchent à calmer le jeu …

 

Acte 3 :  La situation ne peut s’éterniser. Quel fait résonnera et déclenchera l’assourdissant coup de tonnerre ? Quelles en seront dès lors les conséquences irrémédiables ?

 

Les personnages :

Florine :

Après de nombreuses années paisibles, elle vit maintenant comme beaucoup une situation d’amante sans doute moins monotone mais aussi plus difficile à concilier au quotidien.

Igor :

Son mari a déjà perçu les réels changements d’attitude de sa femme. Il sait sans vouloir le dire qu’elle et son ami Léon vivent plus qu’une idylle commune.  De cette situation, il commence à en jouer.

Léon :

Un voisin et un ami. La nature humaine est sujette à de terribles et douloureuses faiblesses.

Claire :

 Amie d’enfance et confidente de Florine.

Vanessa :

 Militante associative et amie d’Igor. Ce dernier va lui révéler l’aventure sentimentale de son épouse et en échange, par amitié, elle va lui proposer de l’aider…à sa façon.

Bernard, dit nanard :

 Est le naïf du village. Du moins celui que l’on prend comme tel. Et pour meubler sa solitude, il lui arrive de bavarder parfois un peu trop …

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