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ecrits
Madiran !
Madiran! C'est là que nous allions certains dimanches... sur la route des vins... là où vivait Mimi, la meilleure amie d'enfance de ma mère.
La famille Lalanne était toujours ravie de nous revoir. L'accueil était si chaleureux dans cette ferme, où nous riions de voir les oies se dandiner, se baladant ci et là en toute liberté. L'Aronde bleue de mon oncle, avait peine à monter sur le chemin pentu qui menait chez eux. Le moteur ronronnait plus fort en haut de la côte. Nous étions cinq, bien serrés dans cette petite voiture, qui manquait de caler à tous moments. Cette visite à la campagne nous ravissait. Les souvenirs ne manquent pas. Si bien que, lorsque j'eus l'opportunité de retourner dans ce petit coin de terre, j'ai voulu revoir cet endroit si cher à mon cœur. Mais, j'eus du mal à retrouver la maison.
Aux dernières nouvelles, Mimi n'est plus de ce monde, et la propriété a été vendue à des anglais.
Après avoir erré longtemps en ce lieu bucolique, où s'enflamme la nature à chaque instant, c'est en longeant un bosquet que j'ai soudain senti venir à moi, l'odeur enivrante des roses... C'était alors tout comme autrefois. Oui, nous y étions cette fois, c'était sûr, c'était bien là ! J'en étais convaincue et, contournant l'endroit, me voilà face au petit jardin suspendu où trônaient déjà, il y a de cela cinquante ans, ces mêmes roses. J'en suis alors tout émue... et là... soudain, j'ai dix ans!
de WAILLY
Plutôt que la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon,
moi j’attends encore 10 jours
pour me souvenir des 200 ans de la disparition d’un poète français :
Étienne augustin de wailly ,
je préfère honorer les rimes d’un poète que l’abîme des fusils napoléoniens .
La 4 CV
Elle était toute petite , cette voiture 4 CV Renault mais, que de voyages nous avons faits ensemble!
Sur la grande table de la maison, elle a roulé sagement autour de la cafetière, contourné les tasses sans heurter les petites cuillères, fait des compétitions quand la table était desservie et a chuté, quittant le plateau de la table, sortant trop vite d’un virage, laissant une trace définitive sur le toit. Elle parcourut les allées du jardin à grande vitesse.
Moteur arrêté, elle se glissa dans une poche et fit un jour une démonstration de virtuosité et de vitesse dans un coin discret de la cour de l’école, où l’œil vigilant de Mr P ne venait que rarement..
Elle trouva refuge sous mon oreiller, puis, dans une boite à chaussure, et après une escapade inexpliquée, elle se retrouva sur l’étagère d’une vitrine . Que de temps , de rêves, de kilomètres faits ensemble, de nouveau espaces, de continents parcourus!
Le vélo jaune
Le vélo jaune
Je devais avoir une douzaine d’années mais, à jamais sans aucun doute, dans ma mémoire est resté gravé, ce jour où me fut offert, par ma grand-mère maternelle, mon premier vélo. De course, svp, (guidon, dérailleur) et, de surcroît, jaune ! Que grande fut ma surprise ! Personne ne m’avait naturellement prévenu. Je n’en croyais ni mes oreilles (« Il est pour toi. Maintenant, il est à toi. »), ni mes yeux.
Oui, jaune comme la couleur du maillot que porte toujours le leader du Tour de France. Immense joie ! Indicible émotion ! Il m’arrive de me demander, encore après tant de temps, si mes remerciements furent à la hauteur de ce que dans mon for intérieur, j’éprouvais. Sans importance, d’ailleurs, car ma grand-mère n’eut pas l’occasion de constater le grand plaisir qu’elle me faisait puisque c’est mon oncle (son fils donc) qui, en son nom, était venu me le porter, cerise sur le gâteau, le jour de mon anniversaire.
Ce vélo était d’occasion, à l’époque rien d’étonnant pour nos familles. Mais je suis certain que, au moins sur le champ, je ne l’avais même pas remarqué. Aucune importance, à vrai dire. Sa valeur, à mes yeux, n’en était nullement altérée. Par contre, la nuit suivante, en songe, je me voyais gravir déjà quelques cols pyrénéens. Quel gamin n’a pas rêvé de pédaler en jaune donc en tête ?
Les soirs d'été
Les soirs d’été, après une journée de labeur à la ferme, mon grand-père, ma cousine et moi étions assis sur le perron de la porte d’entrée de la maison. Une odeur de foin coupé parfumait la nature, et nous étions enveloppés par cette ambiance, où chantaient les grillons, dont le concert résonnait dans la nuit étoilée.
Mes yeux d’enfant ne se lassaient pas du spectacle étonnant au cours duquel mon grand-père nous enseignait les étoiles: la grande Ourse, la petite Ourse et la première à monter le bout de son nez: l’étoile du Berger.
La lune en pôle position, illuminait la terre entière.
La nature sur écran géant, nous offrait un spectacle extraordinaire!
Têtes levées vers le ciel, nous trouvions là le moment d’une communion dans une communication admirative et paisible, encline à la méditation.
Grâce à cette atmosphère, je trouvais le sommeil en ayant l’impression d’être enveloppée par la voûte céleste, emplie de calme et de sérénité.
Fronton
C’était un temps que les moins de cinquante ans n’ont pas connu. À cette époque, la circulation automobile n’avait rien à voir en comparaison de celle que nous connaissons de nos jours. Et rares étaient les automobiles qui empruntaient la rue du cœur du village. La plupart d’entre elles restaient sur la N 21.
Pour nous, gamins, il était loisible de jouer tranquillement sur la rue. Ainsi, en guise de fronton, nous avions opté pour jouer à la «pelote basque» contre la façade pignon d’une maison qui bordait la chaussée. Et là, de longs moments sans être dérangés, interrompus, nous pouvions, à main nue, rivaliser entre nous.
Mais sur le mur dont le crépi n’était plus très régulier, la balle parfois rebondissait dans des directions aussi inattendues que surprenantes. Pour vaincre dans ces conditions, il fallait surmonter ces aléas indépendants de notre adresse ou de notre maladresse… Ce n’était pas seulement l’incertitude du sport mais plutôt l’incertitude des retours de la balle!
Picsou
Certains sont choqués que BLANCHE NEIGE soit embrassée par le prince charmant pendant son sommeil;
en revanche,
personne ne s'agace de l'oncle PICSOU, qui amasse une fortune aux dépens des autres.
C'est bien à l'image de la société d'aujourd'hui,
je ne vous fait pas un dessin ...animé.
L'amitié en terrasse
Rien ne remplace l'amitié en terrasse.
Tout d'un coup, on n'est plus seul.
Nos éclats de rire tintent avec nos verres,
nos sourires s'entremêlent
et nos cœurs se libèrent.
L'amitié en terrasse,
c'est prendre place pour un bonheur simple et unique.
