ecrits

Aventure du matin

17 Juin 2021 , Rédigé par JC Publié dans #Ecrits

Qu’il est agréable de s’aventurer, le matin, à travers la campagne pour y effectuer une marche quotidienne très revigorante car ? aux effets multiples appréciables, physiques d’abord !

Sur le chemin qui longe , à la sortie du village, la voie ferrée, les rencontres sont généralement assez nombreuses. Les adeptes, surtout en cette période inédite que nous subissons les uns et les autres, s’y retrouvent, souvent à peu près aux mêmes heures, mais chacun, avançant à son propre rythme. Des discussions s’engagent parfois, selon l’humeur matinale des uns et des autres, et s’éternisent davantage entre certaines connaissances. Les rapports sociaux sont, nous le vérifions régulièrement, ce qu’ils y sont : courtois et respectueux évidemment toujours mais aussi bien plus fraternels, plus sympathiques, plus enjoués entre amis ou du moins entre gens qui s’estiment !

L’odeur de l’herbe humide, mouillée, des bas côtés titille, certains jours plus que d’autres, nos narines. Comme, par vent léger, le frémissement des feuillages des arbres nous porte dans nos élans mais sans, de notre part, rechercher d’exploit, de record. Un rythme régulier, soutenu nous suffit. Préférable, la constance, l’assiduité !

Un peu plus loin, le gazouillis de passereaux, le roucoulement de tourterelles nous apportent aussi les mélodies que nous livrent, avec gaieté, pleins d’espoirs, les différents oiseaux qui font honneur à la nature. Comment, à leur instar, ne pas apprécier nous-mêmes toutes les beautés, les charmes qui s’offrent à nos yeux, à nos oreilles ?

Les grosses gouttes de pluie d’orage sur le sol...

16 Juin 2021 , Rédigé par BP Publié dans #Ecrits

INVENTAIRE A SOUVENIRS

Les grosses gouttes de pluie d’orage sur le sol, l’odeur de la terre chaude mouillée par la pluie, le goût des cerises en juin pour notre goûter avec du pain, les cris des chats en chaleur qui me réveillaient avec ce son d’un enfant qui pleure, mon émotion et mes réveil de mes parents :-«... Maman ,il y a un bébé seul qui pleure devant la maison -Va te coucher, ce sont des chats en chaleur…», l’odeur du charbon qui brûle dans la grande cuisinière, le bruit des étincelles quand on recharge avec des boulets de charbon, l’odeur du rameau en laurier pour le dimanche des rameaux à l’Église. Le bruissement de tous les rameaux au cours de la messe, l’odeur des châtaignes grillées dans la cheminée, le bruit de la Mat Ford quand elle démarrait. Les grésillements du poste de radio, en recherchant une émission,. Le grésillement du beurre qui fond dans la poêle, prémices d’une bonne crêpe,

pèle-porc en Béarn

15 Juin 2021 , Rédigé par MG Publié dans #Ecrits

C’était le temps du pèle-porc et il fallait tuer le cochon en fin d’année afin d’avoir des « cochonnailles » à manger les mois qui suivaient .Mon oncle Pierre vint donc me voir, la veille, et me demanda de l’aide pour « tenir » le cochon, avec les autres hommes de la famille ou du voisinage. Je ne me sentais pas du tout à la hauteur. J’eus même le cœur qui palpita quelques instants car, tenir un cochon de presque 200 kgs, pour un gamin de mon age, était difficilement concevable . Mon oncle parvint à me rassurer en me disant que je n’aurais qu’à retenir le mammifère par la queue ! Ce qui pouvait avoir un coté amusant, certes ! Effectivement, la queue en tire-bouchon de l’animal pouvait donner un sentiment de faisabilité , dans mon imaginaire d’enfant.

Le lendemain, de bonne heure, nous nous retrouvâmes pour procéder à la saisie de la bête. Il faisait froid , c’était l’hiver.On le fit sortir de son abri , bien gras.On l’amena dans une cour cimentée où il y avait de la place. Dans un coin, il y avait la maie pour l’y déposer une fois mort ( une sorte d’abreuvoir) . Au mur, il y avait, à 2 m de haut environ, un crochet pour y attacher l’animal , tête en bas. Au feu de l’action,la bête tourna de tous les cotés , tentant une fuite désespérée , et je m’accrochai à la queue tant que je pus , glissant au sol , emporté par la force surhumaine du bestiau. Je le relâchai plusieurs fois, vaincu par ses coups de reins violents.

Finalement, il fut retourné au sol , les 4 fers en l’air par les hommes forts , suspendu , pattes attachées au crochet. Et son issue put être entrevue rapidement.

Confiture

13 Juin 2021 , Rédigé par NC Publié dans #Ecrits

Ma tante venait de confectionner de la confiture de prunes.

Elle l’avait conditionnée en pots de verre qu’elle n’avait pas fermés et qu’elle laissait refroidir.

Ils étaient là, sur l’étagère, trônant de toute leur splendeur, et l’odeur alléchante m’appelait fortement, malgré l’interdiction posée d’y toucher…

Du haut de mes 7 ans, je ne résistai pas à la gourmandise et je me sentis attiré comme un aimant.

Je montai ainsi sur une chaise pour pouvoir tremper mes doigts dans la confiture et me délectai, tel Winnie l’ourson dans son pot de miel, sans me douter que le mélange dégoulinait sur mon tablier gris.

Je descendis de la chaise, ni vu, ni connu… très fier de moi !!!

Cependant, ma tante décoda le subterfuge, malgré mon déni soutenu. Les larmes de confiture sur mon tablier reconstituèrent la signature de ma culpabilité. J’ai dû me rendre à l’évidence moyennant un rappel à l’ordre sévère…

Cet épisode de mon enfance a complètement modifié mon regard sur les pots de confiture.

Ils sont le symbole de ma déconfiture !!!

Election présidentielle

11 Juin 2021 , Rédigé par EG Publié dans #Ecrits

Élection présidentielle de 2022.

Chacun votera bien ce qu'il veut; et quel que soit ce vote, l'électeur doit être respecté et non jugé.

Mon propos est donc, plus philosophique que politique.

Il me semble que nous avons à gagner, à regarder en face nos propres peurs et à prendre du recul sur nos émotions. Essayons d'avoir en nous mêmes, un débat contradictoire entre notre intention initiale de vote et son opposé. Cette démarche personnelle, et donc intime, marche quelle que soit votre intention initiale de vote.

La France ne mérite t' elle pas un vote empreint de nuances?

La réflexion est l'antidote de l'hystérie collective.

Je vous souhaite un bon débat avec vous-même et un vote cérébral.

Trois rides profondes barraient son front…

8 Juin 2021 , Rédigé par MP Publié dans #Ecrits

Trois rides profondes barraient son front…

Ce fut mon premier grand amour. Du fait de ses engagements professionnels et de ses déplacements à l'étranger, je ne le voyais qu'occasionnellement, à mon grand regret. Les absences répétées nourrissaient parallèlement la douleur du manque et le désir ardent d'être auprès de lui. Ce qui me troublait le plus chez cet homme c'était ces trois rides profondes qui barraient son front malgré son jeune âge. Des rides exprimant la tristesse, la douleur de cette peine insurmontable, ce chagrin ineffable et les tourments occasionnés par la perte précoce de sa femme décédée bien trop jeune. De cela, il n'en disait mot, mais il en était d'autant plus touchant et attachant. C'est pourquoi je m'efforçais de rendre ses jours moins sombres en lui prodiguant tout l'amour que je pouvais lui donner. Lorsque nous partions en voiture, j'aimais m'asseoir à l'arrière, juste derrière le siège conducteur. Je profitais de ces instants pour scruter son regard dans le rétroviseur. Je ne le quittais pas des yeux, c'est le cas de le dire ! Je ne voyais que ça ajouté à ces rides précoces. Ma grand-mère disait parfois " Qui voit ses veines, voit ses peines! ", moi je dis que la fatigue se lit dans les rides. La vie l'avait donc déjà bien usé ! Il ne se plaignait jamais mais je le savais tourmenté. Encore aujourd'hui, lorsque je pense à lui, me revient en mémoire ce regard triste surmonté de trois rides qui vient se perdre dans le rétroviseur de mon enfance. Ce fut mon premier grand amour. C'était mon père.