Confiture

Ma tante venait de confectionner de la confiture de prunes.

Elle l’avait conditionnée en pots de verre qu’elle n’avait pas fermés et qu’elle laissait refroidir.

Ils étaient là, sur l’étagère, trônant de toute leur splendeur, et l’odeur alléchante m’appelait fortement, malgré l’interdiction posée d’y toucher…

Du haut de mes 7 ans, je ne résistai pas à la gourmandise et je me sentis attiré comme un aimant.

Je montai ainsi sur une chaise pour pouvoir tremper mes doigts dans la confiture et me délectai, tel Winnie l’ourson dans son pot de miel, sans me douter que le mélange dégoulinait sur mon tablier gris.

Je descendis de la chaise, ni vu, ni connu… très fier de moi !!!

Cependant, ma tante décoda le subterfuge, malgré mon déni soutenu. Les larmes de confiture sur mon tablier reconstituèrent la signature de ma culpabilité. J’ai dû me rendre à l’évidence moyennant un rappel à l’ordre sévère…

Cet épisode de mon enfance a complètement modifié mon regard sur les pots de confiture.

Ils sont le symbole de ma déconfiture !!!