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MIAM MIAM
MIAM MIAM
C’est le grand soir de la représentation à Adé et 3 grandes tables blanches sont alignées (une certaine logique) les unes à la suite des autres , devant le comptoir de la salle (il faut bien être devant quelque chose) .
A l’extrême gauche , (coté cour, dirait- on au théâtre) je me trouve, avec quelques compagnons de fortune, et surtout de ventre .
Salades variées, colorées et succulentes sont proposées en buffet libre.
Pizza et quiche sont de rigueur , au début , et elles sont bonnes!
de 19 à 20 h , c’est la durée imposée du gueuleton.
L’apéro est offert par l’asso, comme d’hab !
Les membres du CA mettent et débarrassent la table, font le service . C’est un tout , l‘associatif dans une commune!
Nous sommes 24 convives.
On termine avec la tarte aux pommes et le café.
A 20h, les comédiens rejoignent les coulisses pour se préparer à entrer en scène.
les estimations sur la venue du public ce soir, vont bon train : beaucoup , pas beaucoup… Là est la question !
Voilà une soirée théâtrale qui commence bien .
MIAM MIAM
L'odeur du vent
Woaw ce film mal programmé au Parvis !
Un film iranien , ok .
ça se passe dans un trou perdu, dans la vallée verte , au pied de la montagne :
un cul de jatte se déplace péniblement (certes, on peut l’imaginer) au sol ,devant sa maison ,en s’affairant à se faire du thé ou autres occupations joyeuses du quotidien ,
sur ce, un électricien vient réparer le groupe d’alimentation électrique du secteur et ils se pose la question :
comment s’y prendre ? vu qu’on est loin de la civilisation
et qu’on n’a pas les pièces de rechange sous la main ?
Il faut faire des kilomètres à pied ! Un km à pied , ça use, ça use etc.On connaît.
« L’odeur du vent » c’est le titre un peu creux je vous l’accorde.
Il y a un peu de monde dans la salle , étonnant , mais le public tarbais est excellent dans sa fidélité !
Quel ennui ,cette projection si terne!
C’est « Le grand bleu » de Luc Besson, mais surtout avec ses longueurs, version dans la plaine iranienne , « Le grand vert » donc, en quelque sorte !
On se déplace avec le cul de jatte ( pardon de le nommer ainsi, mais c’est l’attribut qu’on donne à ce type de handicap) , péniblement, on l’accompagne, on rampe, c’est le rythme du film , c’est voulu par le scénariste peu inspiré, forcément ,
on est au coeur du cinéma Art et essai , c’est clair !
je tiens jusqu’au bout sur mon siège et je sors blasé . Dommage ! Attention à votre programmation de cinéma, Monsieur le Directeur !Il ne faudrait pas trop tirer sur la corde...
Le guépard
J’aimerais être réincarné en guépard , ce beau fauve du continent africain,
pour son élégance
avec une allure féline et souple accompagnée de feulements,
pour son air racé,
avec ses taches sur le pelage, son esthétique,
pour sa puissance ,
il atteint sa proie en courant jusqu ‘à 110 km/h et ne tarde pas à la tuer pour la manger.
Le guépard me rassure et me donne de la confiance.
J’aimerais être réincarné en guépard...
La clé des champs et autres impromptus
Lu « La clé des champs et autres impromptus » d’André Comte-Sponville paru aux Presses Universitaires de France (PUF). Comte-Sponville est un philosophe parmi les plus lus et les plus traduits dans le monde ce qui s’explique, sûrement, par son sens aigu de la pédagogie, issu on l’imagine d’une longue expérience professionnelle. Il livre là un recueil de douze articles dont un seul, celui sur sa mère morte suicidée à 64 ans, à la fois le plus long et le plus intime, est inédit. Les autres sont des sortes d’essais à la Montaigne, que l’auteur vénère, écrits d’une façon impromptue comme Schubert composait ses petits morceaux musicaux graves et mélancoliques.
Il y évoque le droit à mourir dans la dignité, la mort des enfants ou le handicap et y exprime un humanisme profond teinté de cette laïcité républicaine de bon aloi. Il y écrit des lettres émouvantes à Blaise Pascal ou à son maître à La Sorbonne, Marcel Conche, pour les remercier de leurs influences bénéfiques, ou bien y dresse le portrait posthume de son meilleur ami.
Tout cela tourne autour de la mort et, dit comme cela, on pourrait imaginer que c’est assez lugubre. Mais c’est bien le mérite de cet ouvrage que d’être sérieux et grave sans être jamais triste. Ne serait-ce pas, d’ailleurs, le principal apport de la philosophie?
Dernier atelier d’écriture A.D.E. de la saison
Dernier atelier d’écriture A.D.E. de la saison
L’effectif est restreint, à cause hélas des différentes occupations des uns et des autres, comme par exemple l’atelier lourdais graineterie , la garde des petits enfants du côté de Moissac ou Montauban (le pays des melons , comme elle le nomme) ou encore la balade en montagne tant attendue, à cause du temps orageux permanent dans les Hautes Pyrénées.
Aujourd’hui, il fait beau, c’est vrai, et même chaud dans la petite salle culturelle .E n conséquence, nous décidons ensemble de sortir tables et chaises au dehors, pour profiter de l’ombre rafraîchissante des haies et arbres voisins.
Le thème du jour est l’Écriture , les Écrits :
nous mettons le pied au pédalier avec un sujet « facile » comme :
donner son mot préféré dans la langue française et expliquer pourquoi.
Aussitôt, naissent ratures, scribouillages, la tête sur la ( ou les) main (s) , pour mieux accueillir les idées comme un ballon de volley envoyé par l’adversaire , discussions à bâtons rompus, dans les temps morts, comme au basket, pour abonder l’écrit.
L’effectif est composé de 3 hommes et une femme .Au cinéma, c’était plutôt « 3 hommes et un couffin » de Coline Serreau.
Le chapeau vissé sur la tête pour l’un ,
elle, elle lit solidairement les textes de son mari à voix haute, car il est non voyant.
Marie Curie, Jules Verne, Simone Veil et un scientifique sont évoqués tour à tour, pour figurer sur les billets de banque , pourquoi pas ? On est dans la créativité littéraire.
Le guépard, le chien, l’hirondelle sont envisagés comme réincarnations. On a les explications et ça aide .
Les mots Solidarité, Amitié, Fleur plaisent aux écrivants .
Un nouvel exercice est demandé avec 3 propositions et en sortent du chapeau : 2 guides touristiques du village d’Adé , 2 manières d’écrire pour obtenir un roman.
Les collègues femmes des Lectures de contes ne sont pas loin de nous avec leur séance pour enfants de 11 à 12h .
Nous sommes dans la cour qui a failli accueillir pour une première fois, les Exquis mots en 2020 , s’il n’y avait pas eu le Covid tortionnaire.
Voilà un petit retour du dernier atelier d’écriture de la saison., comme si vous y etiez.
Soirée rock, à l ‘Artelier, à Tarbes
Soirée rock, à l ‘Artelier, à Tarbes
L’Art-elier, 10 rue Carnot, est une galerie d’art contemporain , qui fait feu de tous bois dans l’animation culturelle régulièrement sur Tarbes et qui accueille aujourd’hui ,un groupe de rock amateur .
La team se nomme « Pink range » ,
et, connaissant Jean-Luc et Patrice de la troupe, je me rends sur place pour apprécier leur prestation. Il y a un batteur , un clavier- chanteur, 1 guitare et chant, 2 guitares ( basse et autres) . En tout, ils sont 5 musiciens.
Ils démarrent les hostilités vers 20h ,
nous sommes assis sur le coté ,
pas bien loin de la scène et profitons de leur show.
La thématique est bien rock ,
nous pouvons le confirmer , avec du Clapton, du ACDC , du Radiohead , mais aussi du latino comme Santana , ou autres fantaisies.
Ils s ‘éclatent bien, ils ont le « level » car il y a même sur la fin ,des medleys , de leurs propres compositions.
Je me suis amusé du jeu du patron des lieu, Tom, qui est venu se mêler , déguisé, aux musiciens en faisant croire qu’il était une guest star,
j’ai ri avec Jean-Luc qui a porté une perruque , lors d’un morceau,
j’ai aimé les commentaires humoristiques de Patrice tout au long de la soirée,
j’ai été admiratif devant les riffs de guitare de Nino, l’ancien des zicos,
J’ai aimé les voir nous encourager à taper dans les mains ou chanter avec eux .
Le concert finit après minuit , ils ont juste eu une pause de 20mn au milieu, pour se rafraichir.
Le dernier morceau joué fut « Suzy Q », des « Creedence clearwater revival ».
Nous avons passé une très bonne soirée grâce aux Pink Range et à l’Artelier.
Site internet du groupe sympa : ppas.monsite-orange.fr
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" YA PLUS RIEN QUI VA ! "
" YA PLUS RIEN QUI VA ! "
Ah, ma bonne dame, c'est le leitmotiv de la pièce d'hier soir à La Charcuterie, une pièce de Dominique Durozier, le " papa" ( comment dire autrement ? ) de cette troupe de l'atelier-jeunes-adultes des Mutins.
Car avant toute chose, il me semble important de dire que j'ai reconnu sur les planches de cet adorable théâtre des comédiens - comédiennes d'une trentaine d'années qui avaient débuté avec Dominique, dans les ateliers-enfants, à l'âge de 7 ans . Faites le compte, une fidélité d'au moins 23 ans ! Une vingtaine d'années d'entente, de connivence, de respect, de passion ...et ça s'est senti hier soir où les nouveaux, il y en a aussi, se fondaient formidablement dans l'ensemble. Ça s'est senti dans le visage à la fois épanoui et ému de leur mentor. Et si dans le texte, rien n'allait plus ( en fait la pièce est une parodie cinglante et critique des litanies devenues habituelles ) des profs écœurés, une comtesse imbuvable et raciste, des jeune-femmes au chômage, d'autres SDF, un flic désabusé etc...tous affirmant que " c'était bien mieux avant" ...sur scène tout se déroulait pour le mieux, pour le plaisir des spectateurs eux aussi fidèles à ce que représente depuis tant d'années cet espace qui retentit régulièrement de rires, d'émotions et d'applaudissements.
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Invincible été - doc
Vu «Invincible été » le film ( en fait, un documentaire, mais il a la longueur d’un film, 1h45) de Stéphanie Pilonca. Olivier Goy, sujet et acteur de ce film est un jeune chef d’entreprise à qui, en décembre 2020, on a diagnostiqué la maladie de Charcot. Pronostic terrible : trois ans à vivre dans une inexorable progression de la paralysie progressive de ses muscles. Mais l’homme décide d’ignorer ce sinistre compte à rebours et décide de vivre, dans la joie et la générosité ( il devient notamment un généreux donateur de l’ICM, institut du cerveau à qui seront versés tous les bénéfices de ce film et dont, accessoirement, je suis - avec quelques autres !- fondateur et administrateur ).
Le titre place en exergue cette citation de Camus : « au milieu de l’hiver j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un invincible été ». J’ai retrouvé le texte de Camus dans
« L’été. Retour à Tipasa » paru en 1952, Tipasa ce somptueux site archéologique d’Algérie, au bord de la Méditerranée qui a tant inspiré le philosophe et où je me suis rendu comme dans un pèlerinage émouvant il y a quelques années . Et je ne résiste pas à le citer plus longuement :
« …je redécouvrais à Tipasa qu’il fallait garder intactes en soi une fraîcheur, une source de joie , aimer le jour qui échappe à l’injustice, et retourner au combat avec cette lumière conquise. Je retrouvais ici l’ancienne beauté, un ciel jeune, et je mesurais ma chance, comprenant enfin que dans les pires années de notre folie le souvenir de ce ciel ne m’avait jamais quitté. C’était lui qui, pour finir, m’avait empêché de désespérer. J’avais toujours su que les ruines de Tipasa étaient plus jeunes que nos chantiers ou nos décombres. Le monde y recommençait tous les jours dans une lumière toujours neuve. Ô lumière ! C’est le cri de tous les personnages placés, dans le drame antique, devant leur destin. Ce recours dernier était aussi le nôtre et je le savais maintenant. Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible ». ( Peu importe que, dans le titre du film, ces deux mots soient inversés).
Comment mieux dire la sagesse qui nous apprend à reconnaître, dans les moments les plus tristes et les plus douloureux de notre existence, le surgissement de l’été qu’est le bonheur de vivre ?
Le surgissement de l’été, dans ce film poignant, c’est le sourire d’Olivier Goy placé devant son destin. Le sourire d’un homme qui garde intacte en lui une source de joie et retourne au combat chaque jour, fort de cette lumière conquise….
