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« LA TRUITE » De Baptiste AMANN, au PARVIS, le 7 mai 2019.

18 Mai 2019 , Rédigé par MG Publié dans #spectacles

« LA TRUITE »

De Baptiste AMANN, au PARVIS, le 7 mai 2019.

 

Voici, pour la petite histoire, et aussi parce qu’on en fait le tour dans la pièce décrite ci-dessous, la définition du Larousse : Poisson salmonidé, carnassier, proche du saumon, à la chair fine et estimée. Un dimanche, dans un petit village, un couple, proche de l’âge de la retraite vient de s’installer pour ouvrir une boulangerie bio. La maitresse des lieux ressemble à Catherine CEYLAC de « thé ou café ». Lui (genre Charles DENNER, « l’homme qui aimait les femmes ») est homme de maison, il fait ce qu’il peut pour aider son épouse, il est un ancien révolutionnaire rentré dans le rang, par la force du temps et de l’Age.  Nouvelle maison, nouvelle vie. Ils réunissent leurs trois grandes filles, Marion, Suzanne et Blanche avec leurs conjoints pour…tatatan… l’anniversaire du père...

« La Truite »

est une pièce mise en scène par Rémy Barché, écrite pour les acteurs qui la jouent. Ça se voit après l’entracte, dans la dernière partie, avec des monologues pleins de sens et riches en émotions. LA TRUITE parle d’amour, de bouffe, de la famille, de la mort, de générations, de valeurs universelles, de communautarismes, d'aujourd’hui. Sa structure se compose en trois parties ou actes, accessoirement : entrée, plat, dessert.

Il y a une mise en scène étonnante, avec des devants de scène et des arrières en fond de scène, séparés par des rideaux.

On assiste à des chansons interprétées, dans une sorte de karaoké, au milieu de la pièce. « Evidemment » de France Gall, par exemple. La musique et le théatre se rejoignent très facilement, comme le souligne Alain Badiou dans son ouvrage que je recommande : « éloge du Théâtre », aux éditions Champs essais.

On entend des cris hystériques poussés par les unes et les autres, quand elles craquent, évidemment. Ça tourne aux règlements de compte familiaux et cette ritournelle nous parle car tout le monde est concerné par ces difficultés de communication, ces besoins d’amour, cette volonté d’être l’unique enfant de ses parents, sans ombre au tableau.

On voit cette famille si ordinaire se décomposer, se déchirer consciemment et nous énoncer des envolées lyriques sur la vie en général et sa philosophie.

 Le texte est ici admirable et goûteux, il se savoure dans le palais lentement, à l’image du repas préparé par la maitresse de maison : blanquette de veau, sauf la truite pour la cadette des filles qui est végétarienne. Ce poisson (… poison ?) alimentera, on s’en doute, une bonne partie du scénario.

Je retiendrai aussi la qualité exceptionnelle des acteurs et actrices. Leur engagement, leur précision, leur aisance sur scène. 3 rappels du public se feront entendre, faut-il le préciser.

La pièce dure 3heures, avec un entracte salutaire.

Les sièges de la salle sont étroits et il faisait chaud mais le public fut étourdi et abasourdi par la performance artistique de LA TRUITE ;

 Belle programmation de la part de l’équipe dirigeante du parvis !

 Avec « la truite », on ondule de plaisir…sans être, pour autant, dans la pisciculture de LAU- BALAGNAS …

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