Improsteurs et récit libre sur l'hiver

L’hiver est là et nous jouons aux cartes avec mon grand-père paternel, mon père et l’un de mes oncles dans la maison familiale dans le Lot-et-Garonne.

Je suis associé avec mon grand-père comme à mon habitude.

Et, comme à mon habitude, je demande à me placer en face du feu qui crépite dans la cheminée.

Le soir, quand tout le monde est couché, je reste un long moment, dans l’obscurité, devant le feu.

Le feu, c’est un écran de cinéma, jamais la même image, jamais la même flamme, jamais le même crépitement.

Le feu, en hiver, c’est ce spectacle intense de l’histoire de l’humanité, le feu qui rassure, le feu qui raconte une histoire.

Et quand je joue aux cartes avec mon grand-père, je profite d’un double plaisir : celui de jouer avec ceux que j’aime et celui de regarder ce feu qui crépite et qui, sans en avoir l’air, devient un peu plus, chaque hiver, l’un des membres de la famille.