L'aiglon
Une de mes pièces préférées est… celle que j’ai vue à Paris, pour la première fois :
J’ai 14 ans, ma sœur et moi, sommes chez une tante pour quelques jours, qui nous fait découvrir le théâtre en nous amenant voir « l’Aiglon ». Ma tante me fait ainsi découvrir un monde dont j’ignorais tout. Je suis fascinée. Le théâtre est immense, beau, avec des décors magnifiques des dorures, des couleurs vives avec un immense rideau rouge qui cache la scène... et un autre décor : Le miracle a lieu, le rideau s’ouvre. Des acteurs en costumes évoquent le remplacement de Napoléon. Les phrases s’enchaînent indiquant un cheminement d’actions. Puis un acteur arrive, gros, grand, le cheveu blanc : C’est Michel Simon !Toute la salle l’applaudit. Il parle à un jeune homme couché dans un lit, l’air souffrant. Il me touche profondément : c’est Pierre Vanneck .
Le jeune homme meurt à la fin. Je comprend la valeur des mots, des gestes des acteurs qui nous conduisent dans des tranches de « vraie »vie . Cela change des livres !