« Les mots pour le dire » de Marie Cardinal
« Les mots pour le dire » de Marie Cardinal
La cure de psychanalyse de l’héroïne du livre est allongée au centre de l’histoire , c’est le choix de l’auteur . La crise intime et douloureuse y est déroulée , avec les maux, les mots vrais, les mots crus , les mots (tout court)...
L’« Algérie française » est l’origine géographique ... et historique de la femme en souffrance , et ce n’est pas anodin car son adolescence se passe dans un pays en Guerre...
Elle a une mère (mais absolument pas aimante) , divorcée, alcoolique depuis qu’elle a perdu sa fille aînée.
Le cabinet du praticien est la pièce de la maison, centrale du livre , je pense tout de suite à une adaptation au théâtre, forcément, pour un huis clos médico-psychologique.
Le psychanalyste, à qui elle va décider un jour de se confier , une fois qu’elle est au fond du trou, fait office de miroir. ( Suis-je belle, miroir?...) Voilà les rôles campés !
La sœur morte est présente paradoxalement, le deuil n’est pas facile à faire, et le fantôme rode.
Jean- Pierre , le mari actuel sera t-il toujours là, après la cure ?
A noter la récompense du Prix Littré en 1976 pour l’ouvrage présent « Les mots pour le dire ».
J’avais lu avec gourmandise ce livre durant mon adolescence , ce qui m’a incité récemment à m’y repencher dessus, afin d’en découvrir les ressorts, d’un œil neuf.