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« Toni en famille »
Vu « Toni en famille », film de Nathan Ambrosioni avec Camille Cottin, Léa Lopez ( de la Comédie Française) et quatre autres adolescents de talent. Toni est la mère de 5 adolescents, veuve de 42 ans, ancienne chanteuse à succès qui chante encore le soir dans les bars pour gagner un peu d’argent. Mais elle est d’abord et avant tout mère de famille au foyer se tapant tout courageusement : les courses, le ménage, la lessive, la cuisine, les chagrins des enfants, leurs caprices, leurs colères, le tout dans une ambiance de grande, très grande tendresse. Mais, alors que ses deux aînés vont avoir leur bac et partir du foyer familial pour leurs études supérieures, Toni entrevoit la fin de l’éducation de ses derniers enfants, la solitude, l’inaction et pense à une reconversion. On la suit dans ses réflexions, ses démarches, ses hésitations.
Ce cinéma qu’on qualifiera de « portraitiste » mettant en scène une famille qu’on dira
« normale », pas vraiment riche et sans histoire particulière, a quelque chose de « à portée de main », à notre hauteur, représentatif de notre société et, rien que pour cela est convaincant et très intéressant. Mais c’est aussi un monument de tendresse, avec tout ce que cela implique comme spontanéité, humour, tristesse, émotion. En un mot, touchant. Très touchant. Et c’est enfin une formidable performance d’actrice avec une Camille Cottin assez éblouissante dans toutes les facettes de son rôle : aussi à l’aise au naturel en jean passant l’aspirateur que ( c’est plus rare dans le film) maquillée et élégante. Assurément une actrice de grand talent.
Et je ne veux pas oublier ces cinq adolescents, si différents, au diapason de l’actrice principal. J’ai beaucoup aimé ce film pour son côté simple et touchant, un « feel-good-movie » à la française de très grande qualité.
Prendre un bateau pour te retrouver
Prendre un bateau pour te retrouver,
pour que tu m'apprennes à peindre en bleu.
Je serai ton marin ou ton artiste peintre,
tu seras ma sirène ou ma fée bleue.
Prendre un bateau pour la vie,
vivre sur une île en roses et en bleue.
« Le Dictionnaire amoureux du rugby des temps modernes » de Daniel Herrero
Lu « Le Dictionnaire amoureux du rugby des temps modernes » de Daniel Herrero, qui vient de paraître chez Plon. Daniel est un de mes amis et l’on me pardonnera donc un parti-pris quelque peu subjectif. Au-delà de la passion du rugby qui nous réunit et se trouve évidemment vivifiée en la période par la Coupe du monde en terre de France et par une équipe de France qui ne nous avait pas autant régalés depuis bien longtemps, se cache une autre passion commune : le goût du voyage, du parcours à travers le monde, de la rencontre avec l’Autre, l’autre homme ou l’autre femme, l’autre peuple, l’autre pays, l’autre culture. Nous avons beaucoup voyagé ensemble, sur mer bien sûr -bien que ce ne soit pas son truc…- ou dans les déserts de Mauritanie ou de Palestine, dans les jungles d’Afrique et d’Asie. Et c’est en cela que ce dictionnaire-là est intéressant parce qu’il n’est pas du tout un livre ésotérique pour les amateurs éclairés de rugby mais un bréviaire où l’on découvre que pour le barde provençal au bandeau rouge dans la tignasse grisonnante, cette passion dévorante pour le rugby, vécue depuis sa plus tendre enfance, jour et nuit, sept jours sur sept et 365 jours par an, n’est au fond qu’un moyen : un moyen d’aller vers l’autre. Le jeu, la balle, le ballon forment alors un chemin pour un humanisme des temps modernes qui n’est pas classique mais d’une originalité féconde.
France-All black
Le match a été fou. Les All black marquaient des essais. Telea était un dangereux feu follet sur l’aile.Mais les français ont combattu. Vaillamment, courageusement, héroïquement.
Le Aka a eu lieu, toujours aussi hypnotique et dévastateur car venu du fond des ages.
L’essai final de JAMINET fut l’un des exploits de la soirée car le joueur marqua l’essai en se retournant sur lui même ! Et comble d’ironie, disputé à son coéquipier PENAUD . Bravo les bleus !
A Soues
A Soues, au bord du lac , des camions à toits ouvrants siègent pour servir à boire au public en goguette .Il fait beau.C’est dimanche.
Des lieux d’inscription pour repas ( colombo de porc avec riz Madras) sont en place sous les arbres.
Des véhicules anciens trônent allègrement sur l’herbe , livrés généreusement aux regards des passants et aux flashes des photographes, en mode selfie.
Un vide-grenier très achalandé est présent , de l’autre coté de la route. Je ne peux m’empêcher de penser à notre société de surconsommation qui a produit autant d’articles à re-vendre.
Cette manifestation populaire s’est passée le 10 septembre à Soues , pas loin de Laloubère et Barbazan- Debat.
Une saynète , pourquoi pas?
Une saynète ... c’est ce qu’il manquait ,en fin de compte, au spectacle,
une saynète de présentation, de mise en bouche , d’introduction
et c’est ce que nous ont permis de faire les 2 recrues estivales de la troupe des Exquis mots: Angélique et Cathy.
Ainsi, le public, à la manière du café- théâtre , aura droit à un « plus » .
La saynète en question, présente avec gourmandise, deux commères, rentrant du marché de Tarbes, qui se passent en 2 temps, 3 mouvements, les informations « essentielles » des 10 derniers jours passés au pays !
À vous de découvrir la suite, pour les encourager, fort probablement à Capvern-les-bains, salle Georges Brassens, le samedi 7 octobre à 20h30 .
« Seconde jeunesse »
« Seconde jeunesse » de Gianni di Gregorio
avec Stefania Sandrelli ( « Divorce à l’italienne », « Nous nous sommes tant aimés »...)
et Gianni di Gregorio
Comédie très sympathique , vue au Parvis, nous permettant un retour nostalgique sur le soleil tendre et la gaîté contagieuse des personnages du Cinéma italien.
Le prof à la retraite, Astolfo, joué élégamment par Gianni di Gregorio, se fait virer de son appartement car le propriétaire a besoin de place pour accueillir un bébé dans la famille.
Le septuagénaire retrouve , par la force des choses, une vieille maison familiale, (une partie seulement), dans une autre région, suite à son divorce il y a une vingtaine d’années.
Il y rencontre étonnamment des marginaux , plutôt bienveillants, qui squattent la maison depuis longtemps. Il y a un jeune homme sans emploi, un cuisinier , petit bonhomme à la retraite, un homme sans but précis avec un passé douloureux ...Astolfo se bat contre un prêtre ambitieux et le maire politicard pour récupérer ses biens, tels qu’ils lui appartenaient dans le temps, document à l’appui.
Il rencontre surtout , par le biais des connaissances d’un vieil ami, une charmante veuve, jouée avec retenue par la grande Stefania Sandrelli, dont il s’éprend. C’est peut-être « la seconde jeunesse ». Et là , le charme du film opère…
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SIMONE VEIL sur un billet de banque, pourquoi pas?
SIMONE VEIL
Le Personnage féminin de notre époque , qui représente les valeurs de notre pays , se rendant à la salle d’examen, fut arrêtée par l’occupant et transférée dans un camp,puis, libérée, elle étudia et fit autorité dans tous les milieux « famille, travail, société » où elle se trouvait.
Elle fut d’une fidélité totale en amitié avec des personnes qui semblaient par la liberté de vie qu’elles revendiquaient , très loin de l’aspect de la vie qu’elle menait.
Elle montra force et obstination pour défendre un projet de loi , qui réparait une injustice bien qu’il ne fut pas totalement en accord avec son éthique et contre les agressions verbales mais particulièrement violentes de ses confrères masculins et résista jusqu’au vote de ce texte.
Une très grande Dame dont la discrétion, l’obstination, le travail et la droiture nous manquent aujourd’hui.
« Les gens de Bilbao naissent où ils veulent »
Lu « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » de Maria Larrea paru chez Grasset. Maria Larrea, native de Bilbao en 1979 a grandi à Paris où elle a suivi des études de cinéma à la Femis. Elle est scénariste et réalisatrice et publie, avec ce livre, son premier roman. Est-il autobiographique ? Beaucoup de choses le laissent penser mais je n’en ai pas la preuve. L’histoire commence avec celle d’un couple de basques espagnols, tous deux orphelins abandonnés lui à des jésuites, elle à un couvent, émigrés en France et de condition bien modeste : elle est femme de ménage, lui gardien d’un théâtre et fort alcoolisé… ils retournent chaque été au pays basque pour leurs vacances et y font la connaissance d’un gynécologue qui pratique des adoptions illégales. Ils vont adopter un bébé, une fille, dès sa naissance dans la clinique en question.Mais elle ne sait rien de ses origines puisque ses parents lui ont caché la vérité. Une liseuse de cartes de tarot va bousculer sa vie…
Un livre très intéressant et sensible, voire émouvant, à partir du moment où il aborde son sujet, son objet, son cœur vivant. Mais la première partie est d’autant plus longue qu’on n’en comprend pas le sens. A lire tout de même .
