A ma mère
Quitter…
Quitter ces temps désabusés
Multipliant les dérapages
Et pouvoir enfin refuser
Le virtuel et ses messages.
Quitter ce drôle de musée
construit autour de nouveaux mages.
Pourquoi devrait-on s’excuser
de croire aux justes, de croire aux sages ?
Quitter ce corps bien trop usé,
Lâcher un à un les cordages,
dans le néant se diffuser
pour aborder d’autres rivages.
Quitter les angles accusés,
choisir le flou, tourner la page...
suivie des êtres aimés, muser
le long d’une éternelle plage.
À ma mère