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Si tu me reposais la question du mariage
er les étagiSi tu me reposais la question du mariage, je te redirai oui, 1000 fois oui. Nous continuerons le voyage sans appréhension car nous ne sortons pas dans les virages, car nous savons éviter les marécages et le naufrage.
Et même si nos corps peinent à monter les étages, nous nous appuierons l’un sur l’autre sans autre bagage que l’amour.Nous avancerons clopin- clopant jusqu’au dernier voyage. Mais avant, nous retournerons à Carthage car malgré notre age nous n’avons toujours pas une raison d’être sages.
Si tu me reposais la question du mariage, voici quel serait mon message.
Mieux avant ou après ?
Mieux avant ou après ?
La plupart des gens pensent que c'était mieux avant. Parce qu'avant est rassurant et qu'après c'est inquiétant.
Avant c'était "papa-maman" et qu'après ce sont des photos en noir et blanc. Avant les enfants étaient petits et après ils sont partis. Avant c'était pleine santé et après c'est faire chauffer la carte vitale. Avant la planète respirait et après elle suffoquait.
Avant pas internet et après pas très net.
Voilà sans doute pourquoi les gens disent que c'était mieux avant -dorénavant devient mort-et-navrant-.
Il y a cependant un autre choix, plutôt qu'avant ou après, il y a "avant-avant" pour être sûr d'avoir un coup d'avance sur l'après.
Et puis je me dis qu'avant ou après jusqu'à l'Infini revient à la même chose, au même endroit et au même moment. Le temps n'est qu'une chimère qui n'existe que grâce aux horloges, aux calendriers, nos angoisses; le temps est quantique. Le temps est immobile, c'est nous qui bougeons.
Alors mieux avant ou après? Quelle importance finalement ?
Par exemple, vous avez fini de me lire, c'est déjà de "l'avant ". Et "l'après", c'est moi qui irai voir si vous avez aimé.
Quand je dors
Quand je dors, je fais le mort
quand je dors, je perd le nord
quand je dors, je change de port.
En montant les marches du Palais des Festivals de Cannes
Je monte les marches du festival et...Patatras ! Après avoir heurté la marche supérieure, mon pied vrille et je descend trois rangs en chute libre pour me retrouver aux pieds du solide garde du corps. L’homme surpris souffre aussitôt, se retient de crier. Est-il blessé ? Une fracture ? Son arme de poing est tombée par terre. Je suis affreusement gêné et les photographes s’en donnent à cœur joie en mitraillant l’instant.
Les santons de la crèche...
Le Noël de mon enfance c’étaient les décorations dorées du sapin bricolées le soir en catimini par mes
parents à partir d’alvéoles de boîtes de chocolat, les habits de poupée confectionnées avec soin dans des
étoffes précieuses par ma grand-mère italienne couturière pour les beaux quartiers, les petits magasins de
jouets débordant du sol au plafond de trésors à découvrir, les santons de la crèche déroulés avec
précaution hors de leur papier et avec qui on renouait comme des cousins perdus de vue depuis longtemps
... et puis le parfum du pin coupé dans le bois par mon grand-père Henri.
Rencontre extraordinaire avec une fleur
Rencontre extraordinaire avec une fleur.
Alors que je me promenais à l'orée d'un bois, je vis un parterre de violettes. Je m'arrête et me penche pour parler à l'une d'entre elles comme je le fais parfois avec les arbres. Je lui dis qu'elle est belle; et là, miracle, la violette me répond!
"Qu'est-ce que vous êtes grand!"
"Vous me trouvez grand parce que vous êtes toute petite"
"Dans ce cas vous dites que je suis belle parce que vous vous trouvez laid?"
"Excusez-moi je suis quelque peu désarçonné"
"Et moi donc, d'habitude les géants passent sans s'arrêter et encore moins nous parler!"
"J'ai envie de vous cueillir et de vous amener avec moi Violette"
"Oh oui, je veux voir le monde!"
"Mais j'ai peur de vous faire mal en vous coupant la tige"
"Je ne crois pas, nous deux c'est déjà un miracle"
"Alors venez, on y va".
Ce jour-là j'ai parlé à une fleur, je l'ai écoutée avec mon nez et je l'ai entendue avec mon cœur.
Essayer de surprendre le Père Noël - L'ours et l'aigle
Le Noël de mon enfance compte une année particulière dans l'échelle du temps : l'année 1972.
C'est le premier Noël dont je me rappelle avec une vigueur et une nostalgie étonnantes.
Le soir, avec mon frère, nous avons tenté de rester éveillés pour surprendre le Père Noël.
C'est le contraire qui s'est déroulé : c'est lui qui nous a surpris dans notre sommeil.
Mais on ne dort réellement que d'un œil lorsqu'on attend les cadeaux du Père noël.
Au petit matin, je me suis éveillé brusquement. Le jour ne pointait pas encore.
J'ai allumé ma lampe de chevet avant de crier : le Père noël était passé.
J'ai réveillé mon frère, j'étais joyeux.
Nous avons déchiré le papier des cadeaux avec gourmandise.
Et nous avons joué avec nos nouveaux jouets.
Le Noël de mon enfance, c'était cette joie particulière, ces quelques secondes encore gravées dans ma mémoire, cette joie dont je ressens encore la présence près de 50 ans plus tard.
Ma grand-mère
Mon plus beau cadeau de Noël, ça serait de revoir durant cette journée, juste cette journée, quelques 24 heures, ma grand-mère maternelle ;
L'avoir à mes côtés, avec moi, profiter de sa présence en ce jour béni d'entre les jours.
Pouvoir prononcer ce mot magique - « Mamie » - le jour de Noël, ce serait sans aucun doute mon plus beau cadeau de Noël.
L'écouter me narrer toutes ces années passées sans elle, sans sa présence rassurante, sans ses conseils avisés, sans son sourire protecteur, voilà ce que serait mon plus beau cadeau de Noël ;
Alors, vivement Noël !!
C'est un petit ruisseau chantant
C'est un petit ruisseau chantant
au bord d'un chemin de bruyère.
Les herbes folles dans l'eau, dansant,
invite le poète à penser à hier.
S'asseoir au bord du ruisseau, enfant,
mettre ses pieds dans l'eau sur une pierre.
Laisser tomber ses bras ballants
et oser fermer ses paupières.
C'est un petit ruisseau chantant,
juste un petit ruisseau charmant.