ecrits
Souvenirs d’hier
Souvenirs d’hier
Dimanche... Journée ensoleillée... S’annonce même chaude...
Évasions locales en montagne... Au-dessus de Cauterets...
Vers La Fruitière... Départ de la randonnée vers les lacs d’Estom...
Mais pour nous, arrêt sur l’une des rives du gave du Lutour...
Pique-nique de qualité... sans oublier le café... Apprécié là-haut...
Bercés, sommes par l’impétuosité de l’eau... fraîche et limpide...
Ensuite, transporté, je suis, dans un autre monde...
Par « Les choses humaines », roman Prix Goncourt des Lycéens, 2019...
En fin d’après-midi, bien revigorés, retour au bercail...
Le matin de mon anniversaire …
Le matin de mon anniversaire …
Le matin de mon anniversaire, un jour du mois de mai 2020, je me suis levée sans penser à ma nouvelle décennie qui arrivait.
Un message de ma fille me rappelait le temps qui passe et j’étais heureuse de cette attention.
Mon fils plus oublieux des dates, n’allait sûrement pas penser à fêter sa maman.
Puis, à ma grande surprise, vers 12 heures, il est arrivé :
un arbre dans une main,
une tarte aux fraises dans l’autre.
Un vrai bonheur.
Moi qui pensais ne pas trop compter dans sa vie, j’étais aux anges.
J’étais enfin reconnue.
Ce ne sont pas les cadeaux qui sont importants mais allier gestes et faits de sa part, je ne n’y pensais plus, surtout en cette période de confinement.
Comme quoi le confinement a permis à certains de se « recentrer » !
D'un oiseau...
D'un oiseau qui se tient caché dans les branches
On aimerait apprendre le délicieux ramage
Comme des loups en chœur les appels déchirants
Au lieu de crier avec une gorge si creuse
Inapte à produire cette musique native
Qu'inspirent aux bêtes l'allégresse et la faim.
Sans prétendre égaler leurs prouesses vocales
Non corrompues par le désir d'auditoire
Qui fait de l'homme une créature si vaine
Comment chanter sur un registre moins pauvre ?
Louis-René des Forêts, extrait "D'un oiseau qui se tient caché dans les branches", dans le recueil Poèmes de Samuel Wood,
Hier, c’était la fête de Mères.
Hier, c’était la fête de Mères.
J’ai pouponné un petit être aux yeux bleus.
Il regardait droit dans les miens, en toute confiance.
Curieux, il s’attardait sur les éléments décorant cette pièce.
Son biberon était prêt.
J’attendais son petit appel, pour le lui donner.
Il buvait tranquillement, régulièrement.
Les bulles d’air remontaient dans le biberon, m’indiquant qu’il buvait son lait sans problèmes.
Un rôt, puis un deuxième, achevait de me rassurer sur sa prise alimentaire.
Dans son parc,
il jouait avec les jeux sonores mis à sa disposition.
Il se roulait en tous sens.
Le sommeil arrivait, je le regardais tendrement, déposant délicatement une couverture douce pour le réchauffer.
Le bain lui plaisait.
Il reconnaissait la salle de bain, un peu de pataugeoire dans le lavabo,
puis séché, il aimait beaucoup que je le frotte avec la serviette.
Il s’y s’accroche comme à un jouet.
Déposé au sol,
il adore aller partout.
Le dessous de table lui plaît particulièrement.
Quand il entend des bruits, il cherche mon regard pour se rassurer :
Un câlin, et tout va bien !
A 1 mois il dort la nuit.
Il se roule en boule,
il installe sa tête enfouie dans sa fourrure.
« Marilou »,
un chaton vient de vivre son quinzième jour chez nous…
Héros-limite
"La mort, la mort folle, la morphologie de la meta, de la métamort, de la métamorphose ou la vie, la vie vit, la vie-vice, la vivisection de la vie" étonne,
étonne et et et est un nom, un nombre de chaises, un nombre de 16 aubes et jets, de 16 objets contre, contre la, contre la mort ou, pour mieux dire, pour la mort de la mort ou pour contre,
contre, contrôlez-là, oui c'est mon avis, contre la, oui contre la vie sept, c'est à, c'est à dire pour, pour une vie dans vidant, vidant, dans le vidant vide et vidé,
la vie dans, dans, pour une vie dans la vie.
Ghérasim Luca, extrait de "Héros-Limite", dans le recueil du même nom.
CONJUGAISONS
CONJUGAISONS
Le présent n'est pas un cadeau,
L'imparfait n'est pas parfait,
Le futur est incertain,
Le passé simple n'est pas si simple,
Le subjonctif est subjectif,
Voilà, mon passé est composé des devoirs de conjugaisons.
Rainer Maria Rilke, "Ciel nocturne et chute d'étoile",
Le ciel, grand, plein de retenue splendide,
une provision d'espace, un excès de monde.
Et nous, trop loin pour nous laisser façonner,
trop près pour nous en détourner.
Là-bas une étoile tombe ! Et notre désir à la voir,
d'un regard bouleversé, rivé à elle et pressant :
Quelles choses ont commencé et lesquelles disparu ?
Quelles choses sont coupables ? Et lesquelles pardonnées ?
Rainer Maria Rilke,
"Ciel nocturne et chute d'étoile",
extrait du recueil Poèmes à la nuit,
Lettre de Marc Belit à Guy Bedos
GUY BEDOS |
Voilà un personnage qui est venu souvent au parvis et ce dès les années 75. Guy Bedos était alors dans la pleine maturité et avait trouvé son personnage de râleur sympathique. Son entrée en scène à la façon d’un boxeur était caractéristique. Il fonçait d’abord, puis tournait comme un lion en cage balançant des formules propres à faire mouche à chaque fois. Il fallait le voir conserver son attitude de boxeur à demi courbé comme pour donner et recevoir des coups. Le plus étonnant donc était aussi d'observer ses mimiques toujours entre la déclaration fracassante qui venait de franchir ses lèvres et le sourire qui venait immédiatement l'effacer figeant son visage dans une sorte de masque de clown, yeux plissés de malice, bouche ronde, air étonné du gosse mal élevé qui vient de lâcher un gros mot ou un pet et qui demande à ne pas être grondé. Mais ce clown provocateur savait toucher juste, et son sourire en fin de compte adoucissait simplement son trait d’un air convenu.
Ainsi, au fil des saisons –et il est venu souvent au Parvis – on l’a vu blanchir de la toison, changer de sujet parfois, se plaindre que la gauche au pouvoir, à l’arrivée de laquelle il avait contribué, lui donne du fil à retordre, le temps qu’elle ait fait les conneries indispensables à nourrir sa chronique ce qui ne manquerait pas d’arriver et lui donnerait l’occasion navrée de donner quelques coups de bâton à ceux qui le méritent. Tout cela a duré longtemps et puis est venu le temps des Zéniths et Guy Bedos pouvait passer au Zénith de Pau, tout proche, pour lequel il avait milité du reste avec les amis de la chanson de cette ville qui avaient su faire pression sur le maire pour que se construise ce grand équipement. Nous le verrons alors de plus loin, avec la même sympathie, mais avec moins de familiarité. Marc Bélit |
Le chat ondule dans le bois
Le chat ondule dans le bois,
A la recherche d’oiseaux,
Dans l’Oise, aux multiples
Facettes
Le chat parvient à la source…
Sourd, ce chat, aux obstacles
Se dressant devant lui.
Il termine sa promenade.
Pro, il se nettoie menottes
C’est son rituel,
Sa nature aussi d’etre propre et net.
Il rentre de la forêt
Et fort de ses efforts faits
Il s’allonge dans son panier.
MG