ecrits
« Bonjour veaux, vaches, cochons ! »
Tant que la terre tournera…
Les modes vont et viennent comme font les saisons :
certains objets ne se font plus,
quelquefois ils réapparaissent et reviennent sur le marché.
D'autres encore sont immortels.
Je pense à mes jeux d'enfant :
les quilles, les billes, le jeu de la marelle... ils sont toujours en vogue !
Restent encore présents
les carrousels, les serpentins, les toupies, les cordes à sauter... qui n'en finiront pas de tourner tant que la terre tournera.
Si les rollers ont remplacé mes patins à roulettes,
les châteaux de sable se font et se fondent toujours au rythme des marées.
Les poupées ont changé de visage, mais continuent de s'attabler devant une belle dînette.
Les ballons de baudruche s'envolent dans le ciel toujours du même bleu.
- Alors, tout va très bien Madame la Marquise !
- Je ne sais pas ! J'espère juste que, dans les siècles à venir, l'enfant aura toujours cette douce innocence et les mêmes éclats de rire,
qu'il continuera à se poser des questions,
qu'il sera toujours enclin à l'amour et à la tendresse,
toujours riche de poésie et d'imagination !
Mais j'espère surtout, que
son ciel restera de ce bleu,
qu'il goûtera aux fruits de la nature,
qu'il connaîtra le parfum des fleurs et la couleur des prés,
qu'il s'émerveillera à voir tomber la neige,
à regarder la mer en scrutant l'horizon,
qu'il entendra le murmure de l'eau,
qu'il se rafraîchira à celle des fontaines
ou à l'ombre d'un houx fleurissant ses Noëls.
Et qu'au petit matin au détour d'un chemin,
il saluera gaiement la petite Perrette disant le cœur léger :
« Bonjour veaux, vaches, cochons ! »
EMOTIONS - ATELIER ECRITURE SEPT 20
Moi ce que j’aime en lui, ce sont ses mains, de grandes mains de maçon qu’il pose, paumes ouvertes en haut, sur le gros velours côtelé de ses pantalons. Et ces grandes mains claires, au milieu des tissus sombres ont l’air d’être détachées du corps, indépendantes. On dirait deux grands oiseaux fatigués, au plumage froissé
par trop de voyages, qui attendent bien sagement qu’on les renseigne sur leur ultime migration.
Elle me disait souvent « Fais comme il faut » -elle prononçait « cômifô ».
Une allusion à des règles déroutantes, jamais énoncées, pas vraiment comprises.
La peur de se faire remarquer et ainsi de connaître la honte. Alors, on faisait tout « moyen » . On s’habillait classique, on ne parlait pas trop fort et au-delà d’une politesse de bon aloi qu’on maîtrisait bien, on ressentait toujours la crainte confuse de faillir. Ça, c’était la vie dehors, à la fois contrainte et paisible.
Dedans, il y avait la couleur, la fantaisie, le chant des canaris, des avalanches de plantes vertes, des chansons, une cuisine aux arômes intenses, toutes choses trop personnelles qu’on partageait uniquement avec quelques rares copains d’école ravis et la famille.
Aujourd’hui ,je pense à tout ce qui existait pour nous, à côté du conformisme.
Des années soixante -le politiquement correct d’aujourd’hui ? - et je me dis qu’il est dommage qu’au nom du « cômifô », on n’ait pas partagé davantage ce qui faisait le sel de notre vie.
atelier d'écriture -perdre son temps...
La vie d’une personne ou d’un être vivant Quels qu’ils soient
me touche au plus profond de moi-même, me bouleverse.
Je prends de mon temps pour les observer, m’approcher, regarder leurs actions, ou leurs repos Les découvrir là où je les rencontre. Qu’ils soient personnes humaines ou animales, ou insectes, ou amibes sous le microscope. Mon regard étonné, plein de curiosité, ou plein d’amour mes oreilles à leurs écoutes : je suis moi .
Pour les animaux, insectes, je n’étais pas intimidé. Mais les humains me rendaient timide. En grandissant j’ai apprivoisé cela.
La phrase de mes parents ne résonne plus comme quelque chose que je percevais comme négatif « Qu’est-ce que tu fais encore à regarder (ceci ou cela) tu n’as pas autre chose à faire, qu’à perdre ton temps ? »
atelier d'écriture spt 20 impro
La vie d’une personne,
c’est l’arc en ciel figé ,quand l’orage couve.
Le jour où il fut fait prisonnier,
sa vie s’arrêta à cet instant.
Moi, ce que j’aime en lui,
C’est sa bienveillance. Il nous met tout de suite en confiance.
Elle me disait souvent :
« Ne t’en fais pas, Petit, la roue tourne, et ton tour viendra. »
Absolution...
Absolution de solution,
Résolution en régularisation,
Détermination de déminage de terrain,
Allocution de communication,
Arras, Douai, Nord, Pas de Calais .
La buée
Ne pas la laisser mettre de la buée sur vos lunettes.
L'empêcher de refroidir vos os et d'éteindre les petites lumières dans vos têtes.
Lui interdire l'accès à votre cœur et à votre âme.
La repousser comme le vent repousse les nuages noirs.
Et si vous n'y arrivez pas,
si vous n'avez plus d'espoir,
négociez, tel le condamné à mort, une dernière cigarette.
N'oubliez pas !
Ne pas la laisser mettre de la buée sur vos lunettes ;
la tristesse.
EG
Une présence silencieuse et feutrée est là…
ATELIER ECRITURE FEV 2020 ADE
Une présence silencieuse et feutrée est là…
Une présence silencieuse et feutrée est là, mon corps perçoit progressivement une douce chaleur, il est allongé confortablement.
Le tic tac nerveux de ma montre envahit l’espace, mes sens s’éveillent lentement, s’ouvrent à ce moment merveilleux et inquiétant où tous les possibles s’offrent à nous.
Nul bruit alentour, avec mes premiers mouvements arrivent ces vieilles compagnes du matin, les douleurs d’ici ou là, qui tentent de saboter la promesse de ce nouveau jour.
Le silence, bien que ouaté s’impose, aucun ne révèle l’existence d’une vie, ce silence devient angoissant par la place qu’il occupe.
Que se passe-t-il ?
Ma main balaie l’espace à la recherche de mon compagnon d’insomnies, le poste de radio, un son effrayant jaillit de la boite, une voix annonce « ALERTE CORONA VIRUS » …
Gabriela Mistral, extrait du poème "Boire", dans le recueil D'amour et de désolation,
Je me souviens des gestes
et c'était pour me donner de l'eau.
Dans la Vallée du Rio Blanco,
où prend naissance l'Aconcagua, je vins boire,
je bondis boire dans le fouet d'une cascade,
qui tombait chevelue et dure se rompait rigide et blanche.
Je collai ma bouche aux remous, et cette eau sainte me brûlait,
trois jours durant ma bouche saigna de cette gorgée d'Aconcagua.
Gabriela Mistral, extrait du poème "Boire", dans le recueil D'amour et de désolation,
Pluie
Pluie me réchauffe,
Pluie m’oxygène, m’exalte,
Gris me plait,
Air me donne un air de,
Un air gai de fraicheur.
Rafraichis-moi, pluie,
Mouille, je t’accueille et
Te souhaite la bienvenue.
Tout est là dans ma mémoire de petite fille.
Atelier d'écriture d'Adé - Tout est là dans ma mémoire de petite fille.
« Oui » pour me souvenir … je n’ai pas besoin de boule de cristal
Tout est là dans ma mémoire de petite fille.
Je suis en classe de onzième (le CP actuel). J’ai 6 ans. Grande joie dans la maison la marraine de ma maman (Tatie Loulou) vient passer quelques jours chez nous. Je me souviens qu’elle fût malade et que son séjour à durée plusieurs mois. Son lit fut installé dans la salle à manger pour vivre avec nous.
Ma surprise fût grande ! En rentrant de l’école, Tatie Loulou tenait bien au chaud dans son lit, un minuscule chaton de quelques jours. Je ne devais pas le toucher. Car j’aurai pu le rendre malade. Elle m’explique que sa maman s’est fait écraser. Elle va le nourrir au biberon le soigner, le réchauffer, lui permettre de vivre.
Je lui dis inquiète « Mais on n’a pas de biberon pour le chat »
« Ta maman est allé chez la boulangère, elle va acheter un biberon où il y a des bonbons. C’est la bonne taille pour un chaton. On fera 2 trous dans la tétine avec une aiguille rougie au feu. Un pour l’écoulement du lait, un pour l’entrée d’air dans le biberon. »
J’étais en admiration pour toutes ses connaissances
Le chaton grandissait, il voulait quitter le lit. Je le retrouvais à terre. J’avais le droit de le toucher, de le promener dans les bras. Je lui donnais sa nourriture solide. Il me suivait partout dans la salle à manger. Il fallait faire attention à ses griffes. Il dormait dans le lit de Tatie Loulou.
Mon plaisir été grand au retour de l’école de les voir tous les deux.
Pour améliorer sa santé, elle recevait des piqûres d’Evatmine
Le chaton fut appelé Évatmine » en souvenir.
Tatie Loulou dut repartir chez elle. Le chaton est devenu un beau chat tout noir. Il a partagé longtemps notre vie de famille. Il dormait avec moi.
Quelques années après…. La médecine à découvert les allergies …Testée Tatie Loulou était allergiques aux poils de chat. Ainsi elle ne pouvait pas s’améliorer durant son séjour ; car le chaton entretenait l’allergie.