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ecrits

La photo

29 Décembre 2020 , Rédigé par JP Publié dans #Ecrits

 

La photo :

Une pièce aux murs blanc, la peinture est défraichie, un miroir cassé pend à un clou, une vieille chaise au dossier cassé, une cuvette est posée au sol devant les pieds d’une femme aux longs cheveux clairs est là de dos et totalement nue.

Au premier regard cette photo déstabilise, l’aspect soigné de la femme au centre entourée de choses délabrées quelque chose ne va pas, on dirait une personne dans un squat mais la chevelure soignée ne semble pas en accord avec cette idée. Le temps passant, l’œil s’adapte et l’harmonie des formes et de la composition de l’image mise en valeur par la lumière imposent un regard admiratif sur cette photo.

 

 

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En hiver

27 Décembre 2020 , Rédigé par MP Publié dans #Ecrits

Le sol trempé se gerce aux froidures premières,
La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,
Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,
Des coussinets de laine irisés de lumières.

En hiver - Émile Verhaeren

 

Version revisitée en atelier :

« Le sol trempé se gerce de filaments vitreux
La neige blanche essaime ses pépites nacrées
Et met, au bord des toits sa dentelle d'argent
Des coussinets de laine ornent les cheminées. « 

 

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Un colloque sur le mythe-errant...

26 Décembre 2020 , Rédigé par EG Publié dans #Ecrits

Le village de Chirac en Charente, va se jumeler avec

Montgiscard en Haute-Garonne.

Au programme,

un colloque sur le mythe-errant de la popularité post-mortem des présidents de la République.

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Kaki

22 Décembre 2020 , Rédigé par MG Publié dans #Ecrits

Ce qui me touche dans cette photo,

c’est l’uniforme kaki que je porte,

 habits de ville avec béret et chaussures cirées.

J’étais dans cette tenue,

 à la fois fier et pas moi-même dans le fond.

L’armée,

je l’avais en sainte horreur. J’aimais trop les chansons de Brassens ou de Maxime le Forestier pour trahir mes auteurs favoris.

En même temps,

cet uniforme était l’objet-symbole de l’âge adulte pour le gamin que j’étais.  On m’avait dit trop souvent : « tu seras un homme, mon fils » pour que je refuse cet état de fait. J’avais 20 ans et c’était l’hiver,

j’avais échoué au BAC et l’Armée était la juste continuité des examens scolaires. J’étais à Dax,

dans l’aviation légère de l’armée de terre et j’avais souhaité faire le peloton des élèves gradés afin de pouvoir obtenir un baptême de l’air en hélicoptère !! c’était un objectif suffisamment porteur pour moi. En même temps, j’acceptais aussi d’intégrer la catégorie des gradés « appelés ». J’allais donc passer instantanément de soldat 1e classe à brigadier, promotion facile et de circonstance. Peut etre avais je besoin de reconnaissance, après avoir manqué mon diplôme scolaire. Qui sait ?

 ma mère ne devait pas etre loin quand la photo a été prise dans la maison même.

Je me retrouvais le 2e plus grand en taille du peloton,

ce qui me valut , maigre avantage, de défiler en 1e ligne .

Nous apprenions à marcher au pas, régulièrement, avec application,

 ce qui avait le don de m’ankyloser du cerveau.

Petit à petit, ce pas cadencé faisait partie de moi sans que je le désire vraiment,

 une sorte de lavage de cerveau sans passer à la machine.

A cette époque,

j’avais vu au cinéma peu de temps avant de commencer mon service militaire,

le film « the Wall », avec la célèbre musique des Pink Floyd.

 J’étais sorti,

anéanti de la salle obscure.

Je déprimai en suivant, moi l’épris de liberté, à l’Age de 20 ans, je le rappelle.

Je me retrouvais peu après mon intégration au sein du Service Incendie Secours Sauvetage S.S.I.S., bref chez les pompiers, pourquoi tourner autour du pot ? j’étais donc bloqué à la base un weekend sur 2 . Catastrophe ! j’en profitais pour essayer de passer du bon temps malgré tout, comme les parties de ping- pong,

de tarot

ou encore les discussions à bâtons rompus avec mes camarades de régiment venant de Guadeloupe.

Cette photo me touche et mon cœur saigne un peu …

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C'est moi sur la balançoire à Lugagnan

20 Décembre 2020 , Rédigé par MP Publié dans #Ecrits

C’est moi bébé, dans la cour du Garnavie. Je dors paisiblement dans les bras de ma mère.

C’est moi dans le landau. Nous sommes à Pau, place des Pyrénées. Ma sœur me fait un câlin.

C’est moi à l'école maternelle. Assise à mon pupitre, je fais semblant d'écrire.

C’est moi à Noël. Mon premier vélo offert par mon père.  

C’est moi accroupie aux pieds de mon père. Nous sommes en vacances chez mes grands-parents.

C’est moi pour la fête du fronton. Je suis déguisée en majorette.

C’est moi au pré de l'Arrouza. Je trempe mes pieds au bord du gave.

C’est moi à la sortie de chez le coiffeur. On vient de me couper mes longs cheveux.

C’est moi chez le photographe, pour ma communion privée, ma tête couronnée de fleurs blanches.

C’est moi lors d'un pique-nique à la fruitière. Mon sourire dévoile ma bonne humeur.

C’est moi sur la balançoire à Lugagnan dans le pré des boutons d'or.

C’est moi devant les maïs en compagnie de mes cousines de Cheust.

C’est moi à Capbreton, premières vacances à la mer avec Roudoudou, une marionnette gonflable. 

C’est moi à Madiran. Je suis sous le charme de ce petit jardin suspendu, rempli de mille couleurs.

C’est moi avec mes amis de jeunesse. On fait griller des châtaignes sur les collines de Bartrès.

C’est moi à Paris. Je longe les quais de la Seine tout près de Notre-Dame.

C’est moi à la descente de l'avion. Nous venons, Serge et moi d'arriver aux Baléares.

C’est moi le jour de notre mariage. Je signe le registre à la mairie d'Adé.

C’est moi à la maternité. Je suis radieuse malgré la fatigue. Maxime dort à mes côtés.

C’est moi qui prends le soleil dans mon jardin. Michka, notre border-colley se roule dans l'herbe.

 

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C'est moi à gauche, l'ainé...

19 Décembre 2020 , Rédigé par JC Publié dans #Ecrits

C’est moi... à gauche, l’ainé, avec mon frère. Quel âge devais-je avoir ? Quatre ans environ... Lui, était deux ans plus jeune. Est-ce mes cheveux bouclés qui ont marqué mon esprit ? Je ne saurais le dire mais j’ai toujours gardé cette photo en mémoire depuis ma tendre enfance.

C’est vrai qu’elle est réussie ; il faut dire qu’elle fut prise par un professionnel... dans son studio...  Curieux, d’ailleurs. Hélas, personne plus ne peut m’expliquer la raison de cette photo en ce lieu.

 

C’est moi... au centre, le plus grand, au deuxième rang. Cette photo a été prise au cœur d’un été sur le trottoir devant la façade de la maison maternelle. Plusieurs familles s’y trouvent réunies. Que de souvenirs ! Que de franches rigolades entre nous, sous le figuier voisin ! En effet, ces « mêmes touristes » qui logeaient dans les chambres que louaient mes parents se retrouvaient tous les ans, au mois d’août. L’amitié et la convivialité égayaient toutes ces soirées estivales.

 

C’est moi... en famille, sur les rives d’un joli lac de montagne. Outre la balade, la beauté des paysages, la pêche à la ligne était aussi souvent l’objectif de ces sorties en altitude. Mais les truites, farios parfois, n’étaient pas toujours au rendez-vous. Les pêcheurs, même chevronnés,

comme les chasseurs de palombes par exemple, peuvent, de temps en temps, rentrer aussi bredouilles. Malgré ces déconvenues passagères, je ne me lasse pas de faire revivre régulièrement ces beaux souvenirs... d’un temps déjà lointain.

 

 

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c'est moi , les cheveux dans le vent...

15 Décembre 2020 , Rédigé par JP Publié dans #Ecrits

« C’est moi. Les cheveux dans le vent, je conduis la vieille 2CV de ma mère. Autour de moi etc. »

 Ou encore : 

« C’est moi. Remontant la ruelle de la maison des poètes et des écrivains. Il y a déjà du monde devant la porte qui attend etc. « 

 

C’est moi, j’ai quelques mois, je suis allongé sur une peau de mouton dans la position du sphinx j’observe et ne semble pas très serein.

 

J’ai deux ans nous sommes à la plage mes cousins me tiennent par la main une petite vague arrive et grosse panique… j’ai peur

 

J’ai douze ans, une route de campagne avec de longues lignes droites écrasées de soleil, sur ma bicyclette, la tête dans le guidon je roule à toute vitesse.

 

Quelques années plus tard, sous le beau soleil de mai 68, l’école est fermée, les transports sont à l’arrêt j’en profite pour visiter les monuments de Paris.

 

 

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Hello, Mister Kennedy !

13 Décembre 2020 , Rédigé par MG Publié dans #Ecrits

Le président Kennedy est dans la voiture avec des proches,

ainsi que ses gardes du corps et son épouse .

Il salue la foule,

cligne des yeux à cause du soleil qui l’aveugle.

Il y a un bouquet de fleurs dans l’automobile.  Il a été probablement été offert à son épouse Jackie.

La voiture est décapotable, de sorte qu’il n’y a pas de protection face à un éventuel attentat.

Kennedy est coiffé , cheveux en arrière, tandis que sa femme porte un petit calot sur la tête, assorti à son manteau.

La veste du Président porte des boutons de manchette et la chemise blanche apparait au bout des bras .

Hello, Mister Kennedy !

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Ils sont sales, échevelés...

12 Décembre 2020 , Rédigé par BP Publié dans #Ecrits

Photo de Cathy Garcia, Reporter

Dans un paysage triste et désolé... Une plaine et une petite colline sans végétations.

Des nuages blancs au loin.

Deux enfants tristes hébétés qui regardent la photographe.

 Une fillette de 6 ans environ ; dans son dos, tenu dans une couverture nouée devant elle, un petit enfant de moins de 2 ans.

Ils sont sales, échevelés, n’ont pas vu de shampoing et de peigne depuis longtemps. Leurs regards épuisés par la souffrance sont fixés sur la photographe.

Cette photo me rappelle ce dialogue lu quelque part :

Un adulte s’adresse à la fillette : »

- Le fardeau sur ton dos est trop lourd pour toi ».

Réponse de l’enfant :

- « Ce n’est pas un fardeau c’est mon petit frère »

 

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 Est-ce de la timidité, de la pudeur ou une sorte de rébellion ?

8 Décembre 2020 , Rédigé par MP Publié dans #Ecrits

 

  Ce qui me touche sur cette photo,

 c'est le contraste entre ma réticence à poser devant l'objectif

  et ma satisfaction à m'y soustraire.

Mon frère, ma sœur et moi, sommes à la fête foraine.

 Je dois avoir 8 ans. Nous posons, debout, côte à côte.

 Je tiens le bas de la robe de ma sœur. Mon torse est penché vers l'arrière tandis que j'ose un sourire malicieux sous un regard coquin.

  Il y a une contradiction entre le désir d'être prise en photo

 et la gêne à s'y exposer.

Le visage réjoui semble approuver la situation

 tandis que le corps, cambré et la main agrippée expriment une réticence, un malaise.

 Est-ce de la timidité, de la pudeur ou une sorte de rébellion ?

 Ou peut-être tout cela même !  

 

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