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ecrits
PASSER ENTRE LES GOUTTES - Danse au parc des expositions à Tarbes
Passer entre les gouttes,
se faufiler entre ses doutes,
oser enfin se mouiller
pour ne pas être rincé;
et se construire la capacité
d'améliorer la société.
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Faire un bouquet avec ses fleurs préférées
Faire un bouquet avec ses fleurs préférées
Libre comme l’air, le coquelicot s’incline avec le vent au milieu des champs de blé dont il fait ressortir les épis. Il offre un patchwork de couleur dominant, éblouissant et personne ne peut le rater dans un paysage champêtre digne de ce nom où il s’impose et arbore sa domination.
Mais voilà, le revers de la force est la fragilité et dès qu’il s’ouvre, on ne donne pas cher de sa peau au pavot. Ses pétales sont si délicats…
Il pourrait peut-être consulter la violette minuscule et si forte. Sa tête sort doucement de sa cachette sur un tapis de mousse. Elle prend son temps, elle, toute discrète. Pourtant, elle est célèbre dans la capitale rose (Toulouse) où les petits bouquets de violettes se vendaient comme des petits pains dans les années d’antan !
Malgré son succès, elle est restée humble et ne ressemble à aucune autre, exceptée, peut-être, la pensée…
Elle doit lever la tête pour aller à la rencontre de la marguerite, majestueuse fleur des champs par excellence, qui lui servira de parasol. Elle s’expose la marguerite à l’esprit curieux des humains, qui, indifférents à sa souffrance lui arrache les pétales un à un, pour tirer au sort les sentiments… « C’est un bien triste sort » ! pense la violette…que de finir ainsi !
Mais la violette et le coquelicot en conviennent : la marguerite est belle et ressemble à un soleil. Elle éclaire la nature et charme toujours le promeneur qui ne résiste pas à l’idée de faire un joli bouquet.
La violette toute coquette, le coquelicot tout beau, la marguerite reine des prés…je les ai rêvés pour les assembler en un magnifique bouquet digne d’une aquarelle tel un arc-en-ciel !
Tout au fond de mon cœur…
Tout au fond de mon cœur…
Tout au fond de mon cœur, il y a un bouquet
La corde qui l’attache, ce sont les souvenirs
Les tenir dans mes mains c’est un peu revenir
A mes printemps passés, à ce qui m’a marquée.
* La belle de onze heures, étoile des garrigues
Ponctuant l’herbe sèche de ses pontes nacrées,
Une fleur ponctuelle : pour elle, l’heure est sacrée
Et très curieusement un lait d’oiseau l’irrigue.
Belle ornithogale, voie lactée du printemps
Qui coule en gouttelettes sur les gazons naissants,
Un végétal modeste et toutefois puissant
Et qui réveille en moi la fillette d’antan.
*Le lilas qui s’efface avec ses feuilles en coeurs
Un buisson chuchotant de son vert si discret
Et qui mousse au printemps de fleurs d’un blanc nacré
D’un mauve délicat ou d’un pourpre frondeur.
Les mains de mon grand-père, ridées comme une écorce
Se faisant aériennes pour cueillir un bouquet
Et ce parfum si frais qui ne peut que marquer,
J’espère toute l’année sa finesse et sa force.
*Et l’ancolie enfin, la dernière en mon cœur
Adoptée bien plus tard lorsque je vins hier
Au pays des vallées, du vert et des rivières
Reposer mon esprit écrasé de chaleur.
L’ancolie des fossés d’où la fraîcheur s’élève,
L’ancolie si légère, lançant ses vagues bleues,
La belle colombine clignant de tous ses yeux,
De nouveaux souvenirs portant de nouveaux rêves.
* * * * *
Tout au fond de mon cœur, il y a un bouquet
La corde qui l’attache ce sont les souvenirs
Les tenir dans mes mains, c’est un peu revenir
A mes printemps passés, à ce qui m’a marquée.
Nous les abeilles
La déléguée syndicale des abeilles m'a demandé une audience. Nous les abeilles, nous travaillons comme des forcenées pour votre seul bénéfice du miel.
Nous demandons à passer à 35 minutes par jour.J'ai répondu : je vous fais une fleur, j'accepte.
Mon cher Anastase
Mon cher Anastase
Au bout de quelques jours de ma présence dans sa maison, mon hôte me dit « il faut que je vous fasse connaître les merveilles de notre science ».
Une longue marche nous mena jusqu’à la porte d’une grande maison dans laquelle nous pénétrâmes.
Immédiatement, une forte odeur qui me rappelle le parfum si doux de nos girofliers mais ici cette si puissante odeur nous envahit le nez, la bouche, nous pique les yeux.
Une salle où des gens à l’air triste, ou peut-être angoissés, regardant le sol apparaît et là, il faut s’asseoir sur des sièges durs et attendre, attendre…
Soudain un colosse vêtu de blanc encadra sa silhouette dans la porte, lança un appel et nous dûmes le suivre rapidement.
L’odeur se fit encore plus intense, je du alors, me placer sur un drôle de , je ne sais pas si c’est un siège , un lit mais il est entouré de toutes sorte d’objets piquants, tranchants.
Une bouffée d’angoisse me saisit brutalement, voudrait -il me torturer ? Je suis promptement installé sur ce divan et me trouve face à un petit soleil qui me fait fermer les yeux, tant sa lumière est grande
Sans tarder, l’homme en blanc ouvrit ma bouche, introduisit quelque chose qui, je ne sais si c’est de joie ou de peur, mais se mit soudainement à siffler si fort que mes oreilles devinrent douloureuses, de plus, la chose lança en tous sens un brouillard dont j’ignore la nature.
Je faillis mourir noyé par ce liquide quand l’homme en blanc me fit mettre debout, et nous partîmes trop heureux de mettre de la distance entre cette maison de torture et nous.
Mon cher Anastase, le désir de bouger et de visiter le monde nous donne de grandes leçons, la douceur du pays nous apparaît d’autant plus que nous en sommes éloignés
.
Pour ma Coco
Pour ma Coco
C'était le premier baiser dans les locaux syndicaux,
et depuis avec ma Coco,
on vote toujours pour les cocos.
On a dansé sur du disco
et écouté un peu de flamenco.
Ma Coco n'aime pas les abricots
et tout juste les noix de Coco,
je suis son fruit d'amour, cocorico !
Le temps a passé, tu t'es mis au tricot
pendant que je regarde PSG ou l'Atletico.
J'ai encore le temps ma Coco
de t'amener à Vieux Boucau ou à Monaco,
et pourquoi pas même à Acapulco!
Je t'aime ma Coco, ma fleur, mon coquelicot!
Rassemblement de fumeurs en terrasse de bar, vu par un « huron »
Rassemblement de fumeurs en terrasse de bar, vu par un « huron » :
Ridicules, ils sont ridicules, ces gens qui fument un petit calumet à l’extérieur de la case. Ils font peut-être la paix après une dispute. Il y a hommes et femmes qui parlent beaucoup... ou alors se sont- ils fait expulser ? C’est ça, ils se sont fait expulser , cette bande bruyante et bariolée d’énergumènes, car, ils ont voulu peut-être, dérober de la viande, du fer, du bois, des peaux d’ours… D’ailleurs, de temps en temps, un homme, avec un pagne foncé, intervient dans le groupe et leur porte de l’eau, ou je ne sais quel breuvage, couleur charbon. Il a un gros ventre et porte des ronds de verre sur les yeux. Il a une planche de bois sur laquelle sont posés des contenants, des pots transparents et il leur sert à boire, tour à tour.Quelle chance pour ce groupe d’avoir un service individualisé ! Il est sûrement leur esclave, pourquoi pas ? Il n’a pas l’air pourtant malheureux. Étonnant de garder le sourire alors qu’on se fait exploiter ! Certains ont un plat sur lequel il y a de quoi manger : des morceaux de viande très fins, des olives, des tomates,des graines de céréales… ils se le font passer de l’un à l’autre, en picorant dedans, comme des oiseaux, des échassiers…Ce rassemblement est désordonné, certains s’unissent par trois , d’autres par six. En même temps, un gros nuage plane au dessus de leurs têtes ; il pique mes yeux à cause de cette vapeur que je ne connais pas.je me mets à tousser instantanément. Il y a un amoncellement de petits bouts de calumets sur la table. Ça ressemble à un rite funéraire.ils ne les fument pas entièrement, étonnamment ! Est -ce gardé pour les enfants ou les femmes ? Un oiseau passe au -dessus d’eux et leur lâche ses besoins sur les épaules... et celui qui a reçu le plus gros lot crie fort et râle en scrutant le ciel. Le temps passe et certains des hommes s’en vont. On entend un son, au dessus de leurs cranes mais je ne sais pas d’où ça vient ; je me demande où sont les musiciens, les troubadours, les bardes ?
L’un des compagnons n’a qu’une boucle d’oreille, il a du perdre l’autre dans la bataille. Une jeune femme a un tatouage tribal sur les bras ; c’est le signe d’une punition pour recel de marchandise. Je le reconnais.
Bon, je m’en vais manger maintenant...
Appel
Il reçoit un appel téléphonique
« Ici la Française des jeux. Vous êtes bien monsieur X
-OUI
-Vous avez répondu à un jeu sur internet. Je vous informe que vous avez gagné. Vous êtes sur la liste des gagnants qui seront tirés au sort. Afin de faire avancer votre dossier pourriez-vous répondre à un questionnaire.
-Oui
Les questions sont simples et faciles Vous êtes éligible pour jouer au millionnaire. En donnant les chiffres que vous désirez, nous jouerons régulièrement à votre place.
Je raccroche le téléphone et mets fin à cette arnaque
...Boule qui roule
Mais qu’est ce que c’est que cette boule qui roule ?... ronde comme une lune et les hommes qui lui courent après ?...
Qu’y a-t-il à l’intérieur et pourquoi les hommes lui courent après ?
On dirait qu’ils chassent une proie, comme un trésor, est ce de l’or, est ce un aliment… pourquoi se battent-ils pour cette chose et ils le mettent en cage contre un homme qui fait obstacle, c’est fou !
Pourquoi ne vont-ils pas tous dans le même sens ?
Je me demande pourquoi cette bataille, cette chasse à coups de pieds qui ne correspond pas aux règles qui sont les miennes…
Nous les indigènes, nous sommes tous d’accord pour chasser le même gibier.
Pourquoi aller décrocher la lune ?
Alapéro
L’attaque d’un animal fut si rapide et violente que, mes frères et moi, fûmes dispersés alors que nous chassions le perroquet bleu.
Progressant dans la végétation, la lumière devint de plus en plus présente quand malgré l’éblouissement le couvert du feuillage laissa apparaître un curieux serpent bleu, tout plat courant à travers les grands arbres.
Intrigué par ce reptile géant je décidai de tenter de le tuer ; avec une telle bête, il y a de la nourriture pour longtemps.
Je le suivais depuis des heures, sans voir sa tête où je pourrais planter mes flèches ;c’est alors que mes yeux s’arrêtèrent sur une sorte d’importante case, mais toute en pierre.
Je n’ai jamais vu une telle chose, une case avec des yeux carrés à facettes et dessus, pas de poils, mais des espèces d’écailles.
Mais.. ! mais.. ! Elles sont toute rouge, d’où provient cette drôle de couleur, je ne veux pas croire que…
Comme c’est étrange, des volutes d’un léger brouillard enveloppent lentement la case en dégageant une odeur âcre .
Une petite troupe bruyante s’agite en libérant des boulettes de fumée.
Au milieu de mouvements, de cris, d’invocations, ce qui semble être de la fumée s’installe autour de la bâtisse, ce doit être son esprit protecteur.
Soudain, quelqu’un lança « Alapéro » , c’est une langue inconnue qui déclenche une fuite brutale de tous vers l’intérieur.
En dedans, l’éclairage de l’intérieur permet d’observer les individus alignés devant une table étroite et longue, ils sont calmes, tenant à la main un objet creux rempli de liquide et en silence, tous le portent à la bouche.
En absorbant ce liquide, ils deviennent rouges et de la vapeur, au-dessus de leurs têtes, rejoint la fumée.
J’en étais à me questionner sur le sens de ce rituel, quand l’un d’entre eux se retournant me vit ;pris par la peur, je disparus, me dissimulant dans la végétation.
