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ecrits
La couleur jaune
Celle qui aimait la couleur jaune, aimait follement le soleil. Elle était moins gaie les jours de pluie, elle s'habillait alors de gris. Mais les jours de beau temps, dans ses yeux noisette, reflétaient quelques rais de l'astre rayonnant. Les murs de sa maison étaient jaunes, sa vaisselle était jaune... non pas jaune paille, ni ocre, mais jaune flamboyant, jaune citron. Un jaune qui vous éblouit, qui vous inonde de lumière et vous réchauffe le cœur. Elle souriait les jours de grand soleil, mais pas les jours de canicule, ces jours où le soleil a mal réglé son thermostat et vous envoie son rire jaune à la figure. Ces jours-là, elle s'inquiétait pour la planète, pour les champs de jonquilles, de tournesols, de boutons d'or... car elle aimait les fleurs aussi, les jaunes bien sûr, mais surtout pas les fleurs coupées. Elle était de nature très frileuse et s'habillait toujours chaudement. Bizarrement, il n'y avait rien de jaune dans son dressing affirmant que sa couleur préférée était le bleu. Allez savoir pourquoi ?
Je te chasse...
DIALOGUE THÉÂTRAL à partir d’une phrase donnée
Le client : « Je te chasse , margoulin , il n’y aura pas d’alternative, tu as suffisamment pressé le citron que je suis, tu n’auras plus de jus.
Le marchand : -Attendez, vous ne savez pas tout.
Le client :-Non, il suffit. Je te rappelle que je suis sur le pas de ma porte. Je ne te reçois pas , les travaux que je t’avais demandé ne sont pas faits.
Le marchand :-Je n’ai pas reçu le matériel , mais je peux démarrer la semaine prochaine.
Le client :-Trop tard ! J’ai déjà appelé une autre société, va vendre tes mensonges à d’autres ! »
L’artisan s’en va, penaud, blasé. Il aurait du être plus rapide.
LES 10 COMMANDEMENTS
Chaque jour, tu souriras à ton miroir en te levant,
tu t’extasieras devant un lever ou un coucher de soleil,
tu garderas ton âme d enfant,
tu t’entoureras de beaucoup d’amis,
tu rigoleras au moins une fois dans la journée,
tu chanteras sous la douche,
tu éviteras les disputes,
tu essaieras de trouver des qualités aux gens, plutot que des défauts,
tu feras du bien autour de toi,
tu travailleras avec plaisir.
Dans l'eau
-
Coûte que coûte …oui ! Il l’a dit, je te récupère coûte que coûte, mais son bateau était si près quand cette vague l’a poussé loin de moi.
-
Va-t-il me retrouver dans ce chaos liquide ? La coque, elle fonce droit sur moi. Pourvu qu’il m’aperçoive, pourvu que j’ai encore assez de forces pour saisir la bouée qu’il laisse traîner.
-
La coque me frôle, j’ai vu le boute qui traîne, je regroupe mes dernières forces et je me jette brutalement sur la bouée, ça y est ! Il me traîne, il a vu le boute se tendre, la coque se rapproche, il m’aide à monter sur le pont….
Mes engagements
« Coûte que coûte, je… » tiendrai mes engagements ; en effet, à mes yeux, la parole donnée doit être respectée. Et n’est-ce pas aussi assurer sa propre crédibilité future ?
« Dorénavant, ça changera car… » après une telle épreuve, ma conception de la vie s’en trouve radicalement changée.
« Si je redevenais plus jeune… » je crois que plus souvent ,je réfléchirais bien davantage pour ne pas commettre autant d’erreurs auxquelles finalement j’ai été confronté.
Composition florale
« Coûte que coûte, je parviendrai à réaliser une composition florale sur le sujet fourni .
(Recherche de modèle.
Recherche de feuillages et de fleurs,
un essai ,puis un autre, et encore un autre.)
Acharnée, ne voyant pas le temps qui passe, sa passion lui fait perdre la notion du temps. Son mari l’appelle pour le repas.
Elle relève la tête de sa création.
« Déjà ! » dit-elle .
Plus jeune
« Si je redevenais plus jeune... j'irais sans crainte nager dans l'Océan.
Mais à ce jour,
j'en suis bien incapable.
Je sais le risque de m'y noyer, je connais mes limites et je n'aurais pas l'audace de m'y perdre. Car l'Océan a ses humeurs. Houleux et capricieux, il est capable de remous.
Parfois, il hurle ses colères par ses flux et ses reflux. Lorsqu'il s'apaise et chante au rythme des marées, son murmure fredonne son vague à l'âme et la mer redevient étale mais seulement pour un temps incertain.
Mignonne
Celui qui a une jambe en boîte de conserve, voisin qui vient bavarder. Quand il s’assoit ,on voit la prothèse métallique quand son pantalon se relève;
Celui qui a un nez rouge. Camarade de ma classe en primaire, voisin de ma maison. Il souffrait de cette disgrâce physique Il attendait de grandir pour avoir une chirurgie esthétique. On l’appelait «Nez Rouge»;
Ceux qu’on surnommait «Les garçons». Frangins inséparables jusqu’au départ au service militaire;
Celle que l’on appelle «Ma-j’ordonne », elle donne des ordres et nous surveille;
Celui nommé «Le sucre», enfant qui volait les morceaux de sucre dans le buffet;
Celle que l’on appelle «Mignonne». Au collège, gentille, douce, derrière son dossier de chaise était écrit au feutre, «Mignonne», surnom qui lui est encore donné des années après.
C'est un jeune élève...
C’est un jeune élève brun aux yeux clairs, scolarisé en primaire.
Selon les dires du maître, il ne tient pas en place : peut-être a-t-il des fourmis dans les fesses ? des punaises sur la chaise ou mieux encore des cactus !!!!
Néanmoins, ses gigotements n’entravent pas l’acquisition des apprentissages, ni ses résultats scolaires.
IMMOBILE, lui, impossible…Ce besoin intrinsèque de bouger lui appartient comme un don naturel mais génère les foudres de son maître qui ne peut supporter. Voilà que la sonnerie retentit … il est alors en première ligne pour jouer en cours de récréation ou pour aller en cours de sport où il semble se défouler et se libérer de son énergie débordante…
L’enseignant ne le sait pas, mais ce jeune garçon a une Passion qui exige une sagesse physique. Ce premier est loin d’imaginer que parfois, l’enfant est scotché sur sa chaise pour manipuler les petites briques de construction multicolores et évaluer leur agencement sans faille. Atteint de «légomania », il devient sourd, muet et oublie littéralement le rapport au temps. Il est dans sa bulle.
Calme, patience, concentration, ingéniosité semblent constituer les points forts de sa personnalité riche de sens….
Qui l’eut cru ?...
