ecrits
Juste avant de m'endormir,
Juste avant de m'endormir,
je ferme les yeux
et je mets mon pouce sur ma paupière
pour toucher mes rêves
du bout des doigts.
Aimer toutes les saisons
Aimer toutes les saisons
chaque temps est un don
Aimer tous les âges
chaque instant est un voyage
Aimer tous les gens
chacun est différent
S'aimer aussi soi
chacun est un roi.
Emotions Ecriture Adé ( à distance et en différé ) du 15 janvier 2022
Emotions Ecriture Adé ( à distance et en différé ) du 15 janvier 2022
Tu rentres chez toi. Tu entasses péniblement tes courses dans l’ascenseur. Tu dois onduler du mollet pour permettre aux doubles portes de se replier. Tu es réellement épuisé par toutes les stratégies que tu as dû mettre en place pour garer ton carosse sur un emplacement non payant. Les sacs de courses qui ont attendu dans le couloir sont maintenant serrés à tes pieds. La lassitude te tombe dessus comme un manteau ; tes épaules s’abaissent. D’un coude distrait, tu presses le bouton de l’étage. C’est parti !
L’ascenseur est exigu. Les poireaux, bousculés par les portes refermées, commencent à exhaler une senteur tenace. Ca sent populaire. Les voisins ne vont pas aimer. Rien à voir avec le parfum coûteux de la voisine du troisième chez qui l’ascenseur arrive dans le salon , à l’aide d’une clé spéciale… Bizarrement, l’odeur des poireaux est soudain balayée par une senteur fraîche et tu ne comprends pas : tu barbotais par anticipation dans le fumet de la soupe de ce soir et te voilà baignant dans les effluves frais d’un jardin sous la neige. Tu écarquilles les yeux. La cabine est toujours là, et tes courses, et tes mains dont tu écartes les doigts - faute de miroir pour vérifier le reste. Tu passes d’un pied sur l’autre. Inquiet, tu pivotes en te tortillant pour apercevoir le tableau de commandes. Quelque chose n’est pas logique.Tu devrais déjà être arrivé, non ? Pourtant la cabine vibre toujours. Et là, sur le clavier - tu ne rêves pas – une nouvelle touche bleue, carrée, qui clignote. Tu refermes les yeux, tu les rouvres. Sur la paroi, le clignotement bleu pulse tranquillement. Le syndic n’a pourtant signalé aucun chantier… Et cette odeur fraîche qui s’amplifie ! Tu es coincé dos à la porte et l’affolement monte en toi. Tu ne sais ce que tu dois souhaiter : que la cabine stoppe sa course ou qu’elle poursuive son chemin, histoire d’avoir un peu de temps pour ordonner tes pensées.
Soudain l’ascenseur s’arrête. Les portes commencent à se replier. Ton dos se crispe. Plus de bruit sauf celui du sang qui pulse dans ton cou. Pas le choix, tu vas devoir sortir à reculons, comme d’habitude, mais cette fois-ci tu as la certitude, au plus profond de tes os, que ce n’est pas l’habituel pallier, recouvert de lino faux bois qui t’attend derrière la porte de métal.
le 18 01 /2022
Panique
Tu ouvres la porte d’entrée. Tu découvres étonné, les sacs scolaires de tes gosses. A cette heure, ils devraient être dans le car scolaire, les conduisant chez nous. Tu découvres, avec étonnement, que leurs anoraks ne sont pas là. La télé n’est pas allumée, les portables ne remplissent plus la maison par leur cliquetis. La maison est silencieuse. Ton cœur panique. Où sont-ils ?Tu paniques paniques paniques … et pars à leur recherche. Tu recherches dans toute la maison, le jardin : rien…
La peur t’envahit.
Après avoir cherché longtemps partout dans la maison, tu te sens épuisé, résigné. Tu ressens le besoin de t’affaler sur le fauteuil vert, « tu te poses » ; tes yeux ton regard font le tour de la pièce, à l’image d’un scanner. En face de toi, il y a le calendrier des éboueurs et subitement, tu vois que nous sommes le 1er avril. Les enfants te sautent dessus instantanément, hilares en te criant : « poisson d’avril » !
- LIBRE MONOLOGUE COLÉRIQUE
- LIBRE MONOLOGUE COLÉRIQUE
«Je te chasse margoulin, il n’y a pas d’alternative… Coquin, tu profites de mon absence pour entrer dans ma demeure et séduire ma sœur Elvire, pour lui conter fleurette et madrigal comme un saltimbanque.
En larmes à mon retour, elle m’a tout raconté:
Quand elle a compris que tu étais mon valet, recevant des ordres comme serviteur, statut que tu occupes chez moi...
Tu viens de perdre ton emploi.
Je te chasse loin de ma maison, de moi-même et d’Elvire! »
Monde fou
Des policiers italiens qui refusent des masques parce qu'ils sont roses,
une femme qui met son fils dans le coffre pour aller faire un dépistage covid,
la Serbie presque en guerre avec l'Australie suite à l'expulsion de son tennisman vedette,
le président qui veut emmerder les non vaccinés,
la famille qui se fracture en parlant des protocoles covid,
alors où je deviens vieux ou le monde devient fou...
Mon bureau, où je travaille...
Mon bureau, où je travaille, est... la scène sur laquelle se déroule ma journée.
La lumière extérieure m’éclaire,
comme les projecteurs du théâtre.
La porte s’ouvre sur des « acteurs –collègues »...
qui introduisent des étonnements, des changements, des surprises qui rythment ma journée. (Avec parfois des rebondissements, selon leurs apports professionnels.)
Les bruits divers de la vie des locaux me remémorent ...
les bruits d’une salle de spectacle avant le début de la pièce.
Je suis là à écouter, ressentir,
comme un personnage d’une pièce théâtrale.
Je rentre chez moi après une journée d’activité.
Le rideau se tire à la fin de la représentation.
« JE TE CHASSE MARGOULIN »…
« JE TE CHASSE MARGOULIN »…
Je croyais que je pouvais te faire confiance, que tu étais quelqu’un de bien…mais non, tu viens de te comporter comme un vaurien !
Je n’aurai jamais imaginé une chose pareille… Quel gâchis !
Notre amitié se trouve aujourd’hui altérée car tu as abusé de ma confiance !
La chance que je t’aie accordée…tu ne l’as pas saisie !
Échappe -toi !!! et ne reviens jamais !!!
Tu es banni !