Printemps...
Printemps des poètes,
printemps des saisons.
Printemps du cinéma,
printemps des floraisons.
Il faut tondre les froides journées,
et tailler les noires idées.
Il faut faire épanouir les projets,
tout en écoutant les oiseaux.
Les pâquerettes et les pissenlits
décorent la maison du dehors.
Il faut jardiner sa créativité
pour produire des idées neuves.
Il faut protéger notre terre,
ne pas se laisser entortiller
tant par la végétation,
que par les idées cons.
Le chanteur Gauvain Sers à Pau , au Foirail, en mars 2023+ L'ours et l'aigle
Le chanteur Gauvain Sers à Pau , au Foirail, en mars 2023
Nous sommes allés assister, dimanche, à 18h, au concert de Gauvain Sers à Pau, Artiste O combien humaniste et « poète à casquette ».
Nous n’avons pas regretté notre déplacement et le temps que nous avons mis pour trouver une place de parking dans ce quartier historique palois .
L’artiste gouailleur nous a fait voyager à sa façon :
d’abord, à travers son enfance dans la Creuse,
puis, dans son « exode » à Henin- Baumont dans le nord, halte qui n’a pas duré longtemps à cause de qui vous savez ( la fille de son père) ,
puis, Paris ( chambre de bonne) , au début, avant de percer dans le show biz.
Le public était venu nombreux dans cette nouvelle salle du foirail, qu’on peut comparer à celle du Parvis ( en moins grande toutefois) , mais en confort similaire.Il y a attenant, le cinéma Le Méliès.
Gauvain Sers a fait chanter son public à plusieurs reprises , sur les airs connus, il s’est avancé au milieu des rangs pour faire chanter des enfants à son propre micro .
Il a chanté une lettre au Président actuel ( clin d’œil à la réforme des retraites pour qu’il entende le peuple) ,
une autre chanson, très émouvante, en mémoire des enfants d’Ukraine ( « Karkhiv »), une autre sur le dur et respectable métier de paysan.
Bref, son univers est vaste et beau.
Son style est unique ,
il a du Renaud bien-sur, dans son style ,
mais aussi du Benabar, du Perret, du Cabrel etc. Tout ce que la chanson française peut produire d’unique et émouvant.
Il y avait une première partie assurée par Marie Bach , une jeune artiste au piano.
Fin du concert : 21h, après les rappels habituels et les remerciements de l’artiste .
« Causerie verte »... à Adé
« Causerie verte »... à Adé
Enfin ! pourrait-on dire ,
en effet, comme ça fait du bien, avec un angle théâtral, pourquoi pas, d’entendre parler de nos jardins, des hérissons qui les peuplent parfois, ou même des orties , si souvent décriées dans nos jeunes années !
Le public ne s’y était pas leurré en venant plutôt nombreux à l’évènement ce 25 mars 2023 ,à l’heure de... Nikos et « The Voice » .
La participation était libre ,
c’était donc au bon vouloir de chacun de récompenser l’association locale ADE pour sa volonté de divertir toujours et encore , les curieux et assoiffés de connaissances .
C’est Annick Baleri, la lourdaise qui était sur scène , ( ancienne enseignante, ancienne conseillère municipale) dans la peau d’un personnage humoristique et coloré , amoureux de l ‘ « ordre, du conventionnel et du carré ». Ceci pour permettre de comprendre que, face au réchauffement climatique bien réel actuel , cette attitude négativiste était totalement irresponsable et que la biodiversité est à mettre en avant, plus que jamais.
J’ai aimé l’idée originale d’Annick Baleri, de se transformer en gazon synthétique ,à l’aide d’un carré de fausse pelouse sur le torse , le spray insecticide utilisé à tous bouts de champs , le faux accent anglais de notre « Miss pelouse » , les informations à connaître pour aider la pousse des tomates ou les astuces bio pour éloigner certains nuisibles.
Notre conseillère agricole, Annick Baleri anime des séances de « graineterie » à la médiathèque de Lourdes , accompagne les lecteurs de la médiathèque au jardin Massey de Tarbes afin de leur faire découvrir la nature in situ, donne des conférences à l’UTL de Tarbes, intervient de façon hebdomadaire sur les ondes de Radio Présence.
Comme l’aura dit pertinemment une personne du public, issue de Bagnères de Bigorre, le travail d’Annick Baleri est remarquable car :
il nous évite de feuilleter inlassablement des livres sur le sujet de l’environnement à la recherche d’indications, de précisions…
Cette « causerie verte » se ponctuera par des questions tous azimuts , une composition florale offerte par l’animatrice de la section ad hoc, puis un pot, accompagné de tourte, offert par l’association dont Béa Duclos est l’active Présidente méritante, depuis quelques années.
Mon crime
Vu « Mon crime » de François Ozon avec une incroyable pléiade d’acteurs exceptionnels, depuis Isabelle Huppert en vieille actrice reconvertie en maître-chanteuse, Fabrice Luchini en magistrat en quête de son bâton de maréchal avant la retraite, André Dussolier en industriel inquiet des fréquentations de son fils, Dany Boon en marseillais affairiste à l’accent caricatural, Daniel Prévost en Président de tribunal, Dominique Besnehard en serveur de restaurant. N’en jetez plus ! La coupe est pleine…..non, pas tout à fait, il manque deux jeunes actrices montantes et talentueuses: Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder, héroïnes de l’histoire. Dans le Paris des années 30, une jeune actrice victime d’une tentative de viol de la part d’un producteur est accusée du meurtre de celui -ci, à l’issue d’une enquête bâclée et sans preuve véritable. Elle est innocente mais son amie avocate avec qui elle partage une sous-pente dans un dénuement notoire, la convainc de plaider coupable pour retourner l’accusation et défendre la cause des femmes victimes de viol en plaidant la légitime défense. Et ça marche: fortes de leurs talents d’actrice et d’avocate prometteuses, elles parviennent à convaincre les jurés et elle est acquittée. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, l’acquittement spectaculaire et médiatisé ayant lancé la carrière de l’actrice - et celle de l’avocate !- quand…..une vieille actrice surgit pour revendiquer le crime, jalouse du succès de sa jeune collègue, et les menace d’un chantage lamentable. Le dialogue où Luchini explique à la néo-coupable que l’affaire a été jugée et qu’il n’est plus temps de ré ouvrir le dossier est un sacré moment de cinéma.
Film savoureux. Du Ozon pur jus, imaginatif, décalé, aux dialogues truffés de répliques aussi inattendues que drôles.
Charente
Depuis deux jours, l ‘hiver est là.
Ses nuages bas, son ciel gris et terne,
Ses sombres jours où règne la lanterne
M’attristent, j’en suis déjà las.
Si je devais écrire un livre en hiver, je dirais les peurs de mon enfance, quand tout devient sombre, un lieu bien précis envahit mon esprit.
D’une beauté sublime et d’un plus grand mystère, on ne sait s’il est fait d’eau ou bien de terre, il est peuplé de lutins et autres korrigans, il est immense et battu par tous les vents.
Ce marais de l’estuaire de Charente a nourri l’imaginaire de mon enfance, cette immensité vide où tout semble mort , est parcourue par de lourds troupeaux.
Leurs beuglements déformés par l’écho et soulevés dans les bourrasques de noroît emplissaient tout l’espace comme aux temps primitifs.
Le tronc creux d’un arbre mort était mon refuge ; comme une proie devant un reptile, je demeurais , à la fois fasciné et effrayé.
De gros nuages noirs traversaient le ciel à vive allure en rangs serrés poussés par les rafales, dissimulés dans la pénombre des jours d’hiver tandis que vents, pluies et marées par leurs assauts répétés recouvraient tout d’un miroir d’eau, qui, disparaissant, fera place au printemps.
Je revenais des autres
Voici le livre que je lis en ce moment : c’est un roman de Melissa da Costa ,« Je revenais des autres », qui traite d’une petite communauté de gens liés à l’hôtellerie.
Chacun des membres a sa particularité, mais ils doivent s’allier, s’unir pour obtenir de bons résultats au travail :
le service,
la cuisine,
le ménage…
je prends du plaisir car l’auteur a le sens de la description ,
de l’analyse psychologique,
du parcours de vie du personnage :
Il y a la fille cabossée par la vie,
le garçon gay,
la mère et sa fille en bas age,
le « beau gosse » ,
le solitaire,
la sauvageonne etc.
Réflexion sur le mariage + L'ours et l'aigle
Le mariage:
on ne devrait pas dire "c'est ma femme",
car qu'elle dise oui lors du mariage ne signifie pas qu'elle appartient à son conjoint. Elle dit juste qu'elle accepte de partager votre chemin. Elle doit pouvoir partir et quitter son conjoint, sans avoir à s'expliquer, ni à se justifier. Elle doit pouvoir partir, sans risquer des violences.
Lors de la cérémonie du mariage, la seule promesse qu'on devrait faire c'est :
- " je te promets que si un jour, tu ne veux plus de moi, tu pourras partir sans aucun risque".
« La concierge n’est pas dans l’escalier »
« La concierge n’est pas dans l’escalier »
par la compagnie « Drôle de drame »
mise en scène : Sophie Marion.
Une soirée théâtre à Pau , à la MJC du Laü .
Une soirée qui ne se prend pas au sérieux, et pourtant…
Une série de sketches drôles et parfois un peu acides, abrasifs sur la société et ses personnages, à l’image d’un Molière qui serait revenu de nos jours faire ses remontrances, regarder la vie à travers son prisme décapant.
On y voit les jeux d’apparence utilisés par certains pour « mieux » paraître ,une anti- écologiste ( on dirait maintenant, une « climato-sceptique ») , un arriviste prêt à tout pour gravir les échelons de la société, même en couchant , une amoureuse solitaire ultra romantique mais inefficace au possible, un plombier raciste , une concierge qui n’aime pas les plombiers…
Toute cette joyeuse histoire échevelée se terminera par un pot offert au public, accompagné de mets salés.
Il n’en faut pas plus pour passer une bonne soirée, qui ne se prend pas au sérieux et qui essaie, à sa manière, de faire avancer les choses . Bravo à la compagnie « Drôle de drame » !